Rien ne dit qu’il n’y en avait pas déjà avant, mais il est facile de constater que ces derniers mois, ils sont de plus en plus à se présenter dans les bureaux d’information et de recrutement : nombre de diplômés Bac +5 se tournent vers une carrière militaire. Comme l’indique Le Monde, qui a pu s’entretenir avec le capitaine en charge des ressources humaines de l’armée de terre Anne-Lise LLoucet, les demandes globales reçues sur le site du ministère de la défense ont triplé depuis les attentats du 13 novembre 2015. « 154 000 jeunes » en 2015, contre 120 000 à avoir rempli le formulaire de recrutement en 2014, année présentant déjà une forte hausse. Et parmi ces demandes, nous pouvons retrouver Michael, titulaire d’un master 2 en philosophie, qui a « toujours eu l’idée d’entrer à l’école militaire de Saint-Cyr » et dont « les attentats de ces derniers mois ont accentué [la] motivation. »
Un phénomène qui sert à l’armée : cette dernière comptant embaucher massivement pour se prémunir d’éventuels conflits majeurs, dans lesquels l’ensemble de la planète chavire petit à petit. Pour 2016, près de 24 000 embauches sont prévus ! La hausse « s’explique par la décision du président de la République, suite aux attentats qui ont touché notre pays, de renouveler certains postes qui ne devaient à l’origine pas être maintenus et de renforcer notamment l’opération Sentinelle », explique le colonel Eric De Lapresle, chef du bureau marketing, publicité et communication de recrutement de l'armée de Terre.
Des sans diplômes aux Bac +5, l’armée tient à assurer une place pour tout le monde. Et il y a matière à déléguer, puisque l’on peut compter environ 500 postes différents à pourvoir dans le secteur militaire. « En ce moment, la filière déficitaire, c’est l’informatique. On recherche des ingénieurs, des chefs de cellule, des responsables de sécurité informatique…», explique Anne-Lise Lloucet au Monde.
Pour satisfaire l’ensemble de ses besoins, l’armée a par ailleurs décidé d’assouplir sa procédure de recrutement en proposant des contrats courts. Ils seront 60 % à exercer sous contrat à durée limitée dans les prochaines années. Cependant, ces nouveaux ajustements ont un prix, avec en première zone d’ombre le risque accru de défection en cours de formation. Là aussi, cela existait avant, mais avec le recrutement massif qui s’opère, le nombre de désistement augmente irrémédiablement. Selon Anne-Lise Lloucet, « les exigences ne sont pas les mêmes en fonction des spécialités. Certains critères sont éliminatoires. Il faut être un minimum sportif, avoir un projet professionnel solide et réussir des tests psychocognitifs », ce à quoi les nouveaux venus ne sont pas forcement préparés. Mais la dimension principale qui incite à jeter l'éponge reste la réalité du terrain: « le recruté reste militaire avant tout. On est amené à porter une arme et à s’en servir ».
Si l’envie de servir son pays est sincère, les contraintes et les risques encourus du métier favorisent « les abandons en cours de route ». Qu’il soit bachelier, sans diplôme ou possesseur d’un Master, seul un jeune sur dix se présentant dans un Centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) sera finalement recruté. L'armée recherchant avant tout des « candidats motivés, volontaires, ayant le goût de l’effort et fiers de servir la France », rappelle le colonel Eric De Lapresle.
Guillaume Karl Bonthoux
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.
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