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L’Employee Branding ne fait pas rêver les jeunes actifs

L’étude de NewGen Talent Centre dresse un premier état des lieux des pratiques des jeunes actifs sur les réseaux sociaux. Les résultats sont poignants : 62 % des sondés n’ont jamais mentionné le nom de leur entreprise sur les réseaux. Les jeunes Français seraient-ils de mauvais ambassadeurs ?



En France, 80 % des 25-39 ans sont inscrits sur un réseau social. Selon Médiamétrie, ces chiffres sont en constante augmentation. Une hausse sans doute liée à une certaine pression sociale et professionnelle de se présenter comme acteur connecté. Pourtant l’étude menée en 2016 et publiée en février 2017 de NewGen Talent montre une aversion des jeunes étudiants pour la promotion numérique de leur entreprise sur leurs réseaux personnels.

L’employee Branding boudé par les jeunes actifs

L’employee branding est un terme anglo-saxon qui définit les salariés comme  les ambassadeurs de marques de leur entreprise sur les réseaux sociaux, partageant leurs valeurs et présentant leur travail sous le meilleur jour. Très prisé aux États Unis, l’employee branding balbutie encore sur le sol français. En France, ils ne sont que 16 % à partager fréquemment des liens en rapport avec leur employeur sur les réseaux sociaux.

L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est une réelle condition de travail pour les nouvelles générations dont un quart seulement suit l’activité de leur employeur sur les réseaux sociaux. Bien que les entreprises semblent vouloir de leurs employés une activité de promotion indirecte sur les réseaux sociaux, les jeunes employés refusent, quant à eux, de se présenter comme ambassadeurs d’une entreprise en ligne. Friands de cette distinction entre le professionnel et le privé, très peu de jeunes actifs sont actuellement prêts à associer leur identité à une marque.

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Les réseaux sociaux, l’entreprise et les jeunes : un mauvais ménage à trois ?

Pourtant, ce même échantillon estime trouver positif le partage d’informations de la part de leurs contacts à propos de leur employeur. 51 % considèrent ce contenu comme digne de confiance tandis que 40 %, dont majoritairement des femmes, cherchent à vérifier l’information partagée.

Concernant les pratiques de l’entreprise, les jeunes actifs désapprouvent qu’un manager utilise les réseaux sociaux pour se renseigner sur ses collaborateurs ou qu’il cherche à les ajouter en dehors des réseaux professionnels. Ils restent conscients de l’impact que leur image virtuelle peut avoir sur un potentiel employeur et cherchent de plus en plus à contrôler leur e-réputation.

La recherche d’informations est seulement acceptable dans le cadre d’une campagne de recrutement pour 51 % des jeunes professionnels. Ils avouent eux-mêmes lire les avis et les notations postés au sujet de potentiels employeurs lorsqu’ils recherchent un travail (61 % d'entre eux). Cependant ils se refusent majoritairement à participer aux évaluations en ligne de leur employeur et 68 % d’entre eux ne communiquent jamais sur l’entreprise qui les embauche sur les réseaux sociaux.

L’employee branding a donc encore un long chemin à faire avant de charmer les jeunes actifs méfiants et ne souhaitant pas affilier leur image numérique à leur image professionnel.

Sarah Makdad

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