Identifiez-vous

Accueil > Premier emploi > L'entretien par téléphone > Les perspectives d’évolution et les salaires dans une PME

Les perspectives d’évolution et les salaires dans une PME

Perspectives d’évolution et salaires dans une PMEEn débutant dans une PME, vous travaillerez souvent de manière plus autonome et gravirez les échelons plus rapidement. Un atout non négligeable pour les jeunes diplômés.

Quand on postule dans une PME, il faut avoir une démarche différente que lorsqu'on postule auprès d’un grand groupe : il faut faire preuve d’une grande curiosité, ainsi que d’une polyvalence affirmée. « Lorsqu'on recrute un jeune diplômé dans un grand groupe, on est avant tout attentif à sa capacité à s'adapter à la culture du groupe. Les PME-PMI peuvent proposer au candidat un poste et un parcours davantage en phase avec sa personnalité. C'est moins normé en matière de gestion de carrière, développe un consultant de l'Apec. L'organisation n'est pas la même et le niveau de proximité hiérarchique n'est pas le même non plus. Il est ainsi plus facile d’avoir prise sur son poste, de le faire évoluer. »

Avoir des responsabilités plus rapidement

« Prenons deux jeunes architectes sortant d’une même école : l’un aura plus facilement des responsabilités de chef de projet dans une TPE-PME, tandis que le second sera cantonné pendant plusieurs années à un même poste de dessinateur dans une plus grosse structure », illustre Anne-Sophie Girard, cogérante de l’Agence de développement des organisations et des individus. Il sera donc plus facile de se démarquer de la concurrence dans une entreprise à échelle humaine et de donner un coup d’accélérateur à sa carrière. Ce qui, pour les jeunes diplômés désireux de se projeter dans un avenir structurel, pourra poser problème : « La lisibilité du plan de carrière n’est pas la même. Dans le grand groupe, le plan de carrière peut être établi dès l'entrée en fonction. Dans la TPE-PME c'est plus incertain, ce qui peut freiner les candidats », admet Jean-Michel Pottier, président de la commission Formation-Education à la CGPME.

Quid des salaires ?

On s’imagine légitimement que les TPE-PME, ne disposant pas des mêmes moyens que leurs consœurs plus grandes, sont dans l’incapacité d’offrir des rémunérations équivalentes. « Concernant le salaire à l’embauche, les petites entreprises ne sont pas si mal positionnées que ça, détrompe Anne-Sophie Girard. Elles ont conscience que pour attirer des talents, il leur faut s’aligner sur des entreprises plus importantes. Nous réalisons du benchmarking pour les structures que l’on accompagne, afin de se ranger sur les bons salaires. »

Et puisque les TPE-PME rencontrent parfois des difficultés à recruter des profils spécialisés, « on peut jouer là-dessus pour disposer d’une plus grande marge de négociation salariale lors de l’entretien d’embauche », étaye Jonathan Doubet. « Dans les grands groupes, un candidat à haut potentiel qui fait un très bon entretien sera recruté au même niveau de salaire qu’un camarade issu de la même formation. Dans une TPE-PME au contraire, le potentiel et les qualités personnelles exprimés en entretien feront toute la différence. Le candidat sera en position de demander un salaire supérieur », ajoute Frédéric Magnen, consultant du cabinet de recrutement Selescope. On se rend vite indispensable dans une entreprise de petite ou moyenne taille, et il y a une plus forte réactivité aux résultats. Un salaire qui, à terme, ne se calerait pas sur les grilles appliquées dans les grands groupes, serait toutefois compensé par une évolution professionnelle plus rapide et une diversité de tâches propices à l’épanouissement personnel.

Anne-Aurélie Morell

 

Agenda
du recrutement