Quand on postule dans une PME, il faut avoir une démarche différente que lorsqu'on postule auprès d’un grand groupe : il faut faire preuve d’une grande curiosité, ainsi que d’une polyvalence affirmée. « Lorsqu'on recrute un jeune diplômé dans un grand groupe, on est avant tout attentif à sa capacité à s'adapter à la culture du groupe. Les PME-PMI peuvent proposer au candidat un poste et un parcours davantage en phase avec sa personnalité. C'est moins normé en matière de gestion de carrière, développe un consultant de l'Apec. L'organisation n'est pas la même et le niveau de proximité hiérarchique n'est pas le même non plus. Il est ainsi plus facile d’avoir prise sur son poste, de le faire évoluer. »
On s’imagine légitimement que les TPE-PME, ne disposant pas des mêmes moyens que leurs consœurs plus grandes, sont dans l’incapacité d’offrir des rémunérations équivalentes. « Concernant le salaire à l’embauche, les petites entreprises ne sont pas si mal positionnées que ça, détrompe Anne-Sophie Girard. Elles ont conscience que pour attirer des talents, il leur faut s’aligner sur des entreprises plus importantes. Nous réalisons du benchmarking pour les structures que l’on accompagne, afin de se ranger sur les bons salaires. »
Et puisque les TPE-PME rencontrent parfois des difficultés à recruter des profils spécialisés, « on peut jouer là-dessus pour disposer d’une plus grande marge de négociation salariale lors de l’entretien d’embauche », étaye Jonathan Doubet. « Dans les grands groupes, un candidat à haut potentiel qui fait un très bon entretien sera recruté au même niveau de salaire qu’un camarade issu de la même formation. Dans une TPE-PME au contraire, le potentiel et les qualités personnelles exprimés en entretien feront toute la différence. Le candidat sera en position de demander un salaire supérieur », ajoute Frédéric Magnen, consultant du cabinet de recrutement Selescope. On se rend vite indispensable dans une entreprise de petite ou moyenne taille, et il y a une plus forte réactivité aux résultats. Un salaire qui, à terme, ne se calerait pas sur les grilles appliquées dans les grands groupes, serait toutefois compensé par une évolution professionnelle plus rapide et une diversité de tâches propices à l’épanouissement personnel.
Anne-Aurélie Morell
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.