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Les droits et obligations du futur salarié

Les droits et obligations du futur salarié

Les jeunes salariés connaissent très peu leurs droits et devoirs au moment de signer leur contrat de travail. Pour y remédier, voici les principaux éléments à connaître.



Un contrat en bonne et due forme

Pour éviter certaines mauvaises surprises, assurez-vous que votre contrat de travail mentionne les points clés tels que l’identité des parties, la description du poste, la catégorie cadre/non cadre, la durée du travail, la rémunération, le délai de préavis. Cependant, « leur absence n’entraînera pas nécessairement de graves conséquences pour le salarié, notamment lorsque ces dispositions sont celles prévues par la loi (période d’essai et préavis, 5 semaines de congés payés…). En revanche, si le salarié a négocié certains points, il faudra vérifier qu’ils soient bien indiqués dans le contrat. Par exemple, la rémunération variable, une prime, un véhicule de fonction… », explique Claire Dieterling, avocate en droit des affaires et droit social. Avant d’ajouter : « De même, l’existence de clauses particulières telles que les clauses de mobilité géographique (permettant à l’employeur de muter le salarié), les clauses de non-concurrence (limitant les possibilités de changer d’employeur) ou encore de dédit-formation (pouvant obliger le salarié bénéficiant d’une formation financée par l’employeur, à rester un certain temps dans l’entreprise ou à verser une indemnité en cas de départ) doivent attirer l’attention du salarié ». Par précaution, demandez un délai pour lire votre contrat.

L’employeur a des obligations…

Il doit veiller à honorer ses engagements. Si ce n’est pas le cas, essayez d’en discuter avec votre supérieur hiérarchique et/ou le service des ressources humaines. « Si ces premières démarches « amiables » n’aboutissent pas, il est alors possible de s’adresser aux représentants du personnel (délégués du personnel, membres du Comité d’entreprise, délégués syndicaux) ou aux syndicats présents dans l’entreprise. Le salarié peut également se renseigner sur ses droits et ses possibilités d’action auprès de l’inspection du travail », conseille Maître Dieterling. Vous pouvez également parler au médecin du travail en cas de problèmes de santé directement liés à votre activité professionnelle le cas échéant.

En outre, il faut savoir que l’employeur ne peut pas vous obliger à répondre à des questions qui ne relèvent pas du cadre professionnel. Vos origines ethniques et convictions religieuses ne peuvent être un frein à votre embauche. Tout comme la grossesse, qui ne peut être un prétexte à un licenciement. L’employeur s’exposerait alors à de lourdes sanctions.

… et vous aussi !

« Le salarié doit respecter les engagements pris dans le contrat de travail, les règles en vigueur dans l’entreprise (règlement intérieur de l’entreprise), ainsi que les obligations fixées par la loi comme le respect des horaires de travail et du matériel fourni, la réalisation des tâches qui lui sont confiées par sa hiérarchie », rappelle l’avocate en droit des affaires et droit social. Vous avez bien sûr un devoir de loyauté envers votre employeur. Aussi, évitez de transmettre des informations confidentielles en dehors de l’entreprise. Car si vous nuisez aux intérêts de celle-ci, vous pourriez être licencié. Enfin, en cas de démission, « notifiez cette rupture de contrat toujours par lettre recommandée », conclut Maître Dieterling.

Rachida Soussi

 

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