Identifiez-vous

Accueil > Stage en entreprise > Savoir négocier son contrat et son salaire

Savoir négocier son contrat et son salaire

Négocier habilement son contrat et son salaire
La négociation du salaire et du contrat s’avère souvent un exercice délicat pour les jeunes diplômés. Nos conseils pour aborder le sujet avec sérénité et savoir ce que vous pouvez négocier ou pas.


Exercice délicat pour les jeunes diplômés, la négociation des termes de votre contrat et du montant de votre rémunération doit intervenir au moment du processus de recrutement. Car après, il est trop tard. En matière de négociation de salaire, c’est généralement au recruteur d’amener le sujet. Si le sujet n’est pas abordé au cours du premier entretien, à vous d’évaluer, en fonction de la durée du processus de recrutement, le moment opportun. Néanmoins, si la question n’a pas du tout été abordée, vous pouvez vous lancer, toujours avec tact, en évoquant une fourchette sur laquelle vous pourriez vous mettre d’accord, tout en partant du principe que ce chiffre est négociable. Parlez toujours en salaire annuel brut. Sachez que dans une entreprise anglo-saxonne, parler du salaire se fait très naturellement.

Connaître sa valeur sur le marché

Mais avant de pouvoir lancer un chiffre, encore faut-il savoir connaître sa valeur sur le marché de l’emploi. Le mieux est de se renseigner. Depuis les réseaux d’anciens élèves de votre école aux réseaux sociaux en passant par la recherche de statistiques disponibles, tous les moyens sont bons pour glaner des informations sur les grilles de salaire s’appliquant au secteur, voire à l’entreprise. Cette dernière se trouve parfois régie par une convention collective, ou des accords-cadres. Dans ce cas, il faut prendre si possible connaissance des textes. Votre marge de négociation s’en trouvera réduite, mais ces dispositifs présentent l’avantage de cadrer le candidat qui ni ne se surestimera, ni ne se dévaluera. Par ailleurs, de nombreuses études de rémunération sont réalisées chaque année par les cabinets de recrutement et agences d’emploi. Elles permettent d’évaluer une fonction selon le niveau d’expérience. De leur côté, la Conférence des grandes écoles ou l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) dans leurs enquêtes d’insertion consacrées aux jeunes diplômés, focalisent également leur attention sur les salaires pratiqués sur le marché, et notamment en fonction des types de diplômes (écoles de commerce, écoles d’ingénieurs et universités). De quoi vous aiguiller.

Savoir négocier avec habileté

Ce n’est pas parce que vous êtes jeune diplômé que vous devez forcément vous montrer trop souple dans les négociations. Si vous êtes plutôt négociateur, que l’on vous annonce un salaire en deçà de vos attentes et que vous l’acceptez d’emblée, vous risquez alors de ne pas être très crédible… Mieux vaut donc insister habilement, sans non plus vous bloquer sur une somme. Ainsi, le recruteur se dira que face à un fournisseur ou un client, vous saurez faire preuve de pugnacité. Derrière, il sera temps de faire valoir le petit « plus » que vous apporterez à l’entreprise : une expertise, la maîtrise d’une langue rare si celle-ci est pertinente pour l’activité de l’entreprise, un stage dans un poste identique, un double cursus, une alternance, une expérience à l’étranger... Posez-vous ces questions : « Quelle est votre valeur ajoutée ? », « Est-elle difficile à trouver sur le marché ? ». Votre argumentation mettra alors en valeur la rareté de votre profil.

Quels autres avantages ?

Bien sûr, le salaire ne doit pas être le critère principal pour choisir un employeur. Vous devez aussi penser à intégrer les éléments constituant la rémunération périphérique : primes, 13ème mois, participation, plan épargne entreprise, mutuelle, intéressement, etc. Certains de ces éléments peuvent donner lieu à une négociation. Pour d’autres, il n’y a aucune marge de manœuvre puisqu’ils sont réglementés par une convention collective ou des accords-cadres qui concernent l’ensemble des salariés. Pensez également aux avantages en nature qui peuvent être très intéressants : voiture de fonction, tablette numérique, portable… Mais aussi à la possibilité de faire du télétravail, d’avoir des horaires flexibles, des conditions de travail permettant un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

Veiller aux clauses du contrat

Prenez soin de bien lire votre contrat, et de discuter si nécessaire les points qui vous paraissent flous. Poste, statut, salaire fixe, variable, prime, mutuelle, déplacements… : tout doit être mentionné dans votre contrat de travail. Tout ce qui relève de la fonction en elle-même sera difficilement négociable. Vous pourrez peut-être jouer sur certains termes du document, toutefois, il faut être vigilant et ne pas signer quelque chose « d’enfermant », notamment en matière de non-concurrence. Habituellement, sachez qu’une clause très restrictive se doit d’être contrebalancée par une compensation financière. Explorez également ce que prévoit votre contrat en matière de formation, de perspectives d’évolution... Gardez à l’esprit que certaines opportunités – moins rémunératrices au début – peuvent permettre d’évoluer rapidement et d’accéder à un poste plus intéressant et mieux rémunéré. Mais vous devrez d’abord faire vos preuves pour mieux négocier par la suite.

A-A. Morell et R. Soussi

 

Agenda
du recrutement