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Jeunes diplômés 2009 : armez-vous de motivation !

Une conférence sur le thème du recrutement de jeunes diplômés en période de crise s'est tenue le 16 juin à Paris dans le cadre des Rencontres universités-entreprises. Experts et recruteurs s'étaient réunis pour dresser un état des lieux et partager leur vision des mois à venir. Bilan : certains secteurs recrutent encore mais les jeunes issus de facs ou d'écoles doivent se montrer plus motivés que jamais !

« Il n'y aura pas de reprise avant le deuxième semestre 2010, si je suis optimiste... », avance Alain Donzeaud, vice Pdt du Syntec informatique  et secrétaire général de Capgemini. Le ton est donné. La crise économique est loin d'être sans conséquences pour les diplômés du cru 2009. De moins en moins d'entreprises recrutent des jeunes cette année. « De janvier 2009 à avril 2009, le volume d'offres d'emploi pour jeunes diplômés, enregistré par l'Apec, a baissé de 39 % par rapport à la même période en 2008 », constate Brigitte Bos, responsable études au sein du département Etudes et Recherche de l'Association pour l'Emploi des cadres.

Où recrute-t-on encore à l'heure actuelle ?

Le bâtiment est un secteur très impacté. En témoigne Philippe Signe, directeur des ressources humaines chez Bouygues Construction : « Le nombre d'embauches  a effectivement diminué cependant, nous maintenons une politique d'embauche volontariste et diversifions nos sources de recrutement », assure-t-il.

Ailleurs, comme dans le secteur des services informatiques, la crise n'a pas eu trop d'impact. Les SSII restent pourvoyeurs d'emploi : « 43 % d'entre elles déclarent vouloir toujours recruter des profils débutants, confirme Alain Donzeaud, vice Pdt du Syntec informatique  et secrétaire général de Capgemini. Près de 80 % des postes à pourvoir visent des Bac +5, et ce sont 6 000 à 7 000 diplômés qui devraient, pour l'année 2009, être recrutés. »

Dans certains métiers du conseil, il reste aussi des places à prendre. Le conseil en management ou le conseil en reclassement font d'ailleurs fi de la crise. « Pour les profils Bac +5 et les doctorants notamment, ce sont des pistes à exploiter », soutient François Humblot, Pdg du cabinet de chasseurs de tête Humblot Grant Alexander.

« Les secteurs de la santé, du social, de la culture et des loisirs recrutent encore, affirme en outre Brigitte Bos de l'Apec. Sans oublier la banque et l'audit-conseil. » Contrairement aux idées reçues, les profils universitaires ont aussi des opportunités à saisir du côté du secteur public, « qui reste une voie à ne pas négliger ». Enfin, privilégier les PME aux grandes structures est également encouragé.    

Quelles solutions pour échapper à la crise ?

Il n'y a bien sûr pas de remède miracle pour les jeunes diplômés... Mais, « pour amortir le choc », tous les intervenants s'accordent à dire qu'il faut « essayer de gagner du temps ». En s'engageant dans une formation post diplômante « pour acquérir pourquoi pas une double compétence », suggère Alain Donzeaud.  Ou en optant pour un VIE. « Les diplômés de l'université sont d'ailleurs trop peu nombreux à s'y engager », rappellent conjointement les représentants de l'APEC et de Total. Adrien Béchonnet ajoute que « l'alternance peut également être une solution d'attente. Total a pour objectif de passer de 700 contrats d'apprentissage ou de professionnalisation, à 1 000 en 2010 ». Au sein de la Banque Populaire Ouest, on a aussi fait le choix « d'accentuer la politique de recrutement sur l'apprentissage pour mieux recruter ensuite », déclare son DRH, Philippe Bailly. Il y a aujourd'hui 72 apprentis sur un total de 1 500 salariés.

Ne pas avoir peur de changer de voie

Les jeunes diplômés doivent se montrer persévérants et surtout bien préparer leur recherche d'emploi. « Il ne faut pas s'étonner si l'on n'a pas de réponses après avoir envoyé seulement 10 CV ! La recherche d'emploi est un boulot à plein temps, surtout en ce moment ! », insiste le représentant du Syntec. Et Brigitte Bos d'ajouter : « Les jeunes doivent apprendre à communiquer sur leur projet et faire preuve de plus d'audace, surtout ceux issus de l'université ! Ils doivent être à l'affût et réfléchir à l'après crise. Il ne faut pas craindre de faire un grand écart entre sa formation d'origine et les postes convoités. » Car parfois, prendre des risques, ça paie. A bon entendeur.

Yasmina Haddou-Essom


 

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