Trouver un emploi rapidement : l’intérim jugé « efficace »

En 2012, 28 % des personnes ayant eu recours à l’intérim étaient des étudiants, 4 % sortaient d’un contrat d’apprentissage et 4 %, d’un stage. Parmi tous les intérimaires, 34 % n’avaient jamais eu d’expérience, ni en CDD, ni en CDI. Toutes ces personnes se sont tournées vers l’intérim pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles, vivre une expérience positive : 88 % des personnes interrogées ont aujourd’hui une bonne opinion de l’intérim. Mais c’est surtout parce que l’intérim est perçu comme un véritable vecteur d’intégration professionnelle. Près de sept étudiants sur dix pensent que c'est « une solution utile » pour trouver un travail. Et pour François Roux, délégué général du Prisme, l’intérim joue même un rôle de « tremplin vers l’emploi durable ».

Décrocher un contrat de travail grâce aux agences d’emploi

D’après l’étude, les agences d’emploi apparaissent en effet « efficaces » pour intégrer plus rapidement le marché du travail et décrocher un contrat. 51 % des étudiants en sont, en tous cas, convaincus. D’ailleurs, à la question « à qui feriez-vous le plus confiance pour trouver un emploi ? », les intérimaires plébiscitent davantage les agences d’emploi et leur réseau (entourage ou relations), que Pôle emploi ou d’autres structures (type cabinets de recrutement, Apec, missions locales…).

Une expérience bénéfique 

Tremplin vers l’emploi, mais pas seulement. L’intérim a d’autres atouts. Plus de quatre personnes sur cinq déclarent retirer des bénéfices concrets de leur passage dans l’intérim. Ils disent notamment avoir gagné en autonomie, en sens des responsabilités, avoir acquis de nouvelles compétences, une meilleure capacité d’adaptation ou encore, une meilleure connaissance du monde de l’entreprise. 72 % des étudiants estiment, par exemple, que l’intérim leur a permis d’apprendre différents métiers ; 76 % de développer leur employabilité et 88 % d’acquérir de l’expérience.

L’intérim, et après ?

Chez les jeunes de moins de 25 ans sondés par le Prisme, 56 % envisageraient de continuer à travailler dans l’intérim. Ils sont 62 % chez les 25/29 ans. Dans les faits, un an après leur entrée dans l’intérim, plus d’un tiers des moins de 25 ans est toujours intérimaire et 17 % ont décroché un contrat de travail. Les 25/29 ans sont, quant à eux, plus nombreux à se maintenir dans le circuit de l’intérim (44 %), mais ils sont aussi un peu plus nombreux à décrocher un CDD/CDI (22 %).

De plus, contrairement aux idées reçues, l’intérim n’est pas toujours perçu comme une solution d’attente avant de pouvoir trouver un emploi stable. L’intérim, chez certains, n’est pas subi, mais choisi, et peut s’inscrire dans un vrai projet de carrière : un étudiant sur dix accepterait ainsi le statut de travailleur intérimaire pendant plusieurs années.

Yasmina Haddou-Essom

* Etude « Regards croisés sur l’intérim en France et en Europe », publiée par le Prisme (avec Opinion Way) le 23 avril 2013.

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