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L’alternance vue par les jeunes et les entreprises

Enquête Groupe Adecco
L’alternance vue par les jeunes et les entreprises
Qu’attendent les entreprises et les jeunes ayant recours à l’alternance? Comment perçoivent-ils cette formule? Quels sont ses avantages ? Le Groupe Adecco a mené l’enquête* auprès de 500 jeunes et de 300 entreprises. Si chacune des parties concernées perçoivent différemment ce dispositif, tous le plébiscitent. Regards croisés.


L’alternance est-elle sur toutes les lèvres des chefs d’entreprise ? Oui ! Du moins, l’étude menée par Adecco en mai 2013 le prouve. Toutes les entreprises sondées (enfin presque) déclarent connaître le contrat d’apprentissage (96 % des entreprises) et le contrat de professionnalisation (92 %). Dans les faits, 73 % des entreprises interrogées ont recours à l’apprentissage et 69 % font appel au contrat pro. Et du côté des moins de 26 ans ? Si l’apprentissage est connu de 95 % des jeunes sondés, en revanche, le contrat pro l’est un peu moins des jeunes (83 %). Quels sont les profils de ces alternants ? Près de 60 % des formations en alternance concernent des formations d’un niveau supérieur au Bac ; 35 % des contrats d’apprentissage concernent un niveau CAP et Bac professionnel.

Un vivier de compétences pour les uns, acquérir de l’expérience pour les autres

Pour les entreprises, l’alternance constitue clairement un moyen de se créer un vivier de compétences (94 %). Tandis que les jeunes estiment que les entreprises l’utilisent surtout pour disposer de ressources supplémentaires (89 %). Mais quand on demande aux jeunes ce qu’ils pensent de l’alternance, ils listent cinq avantages majeurs. En pole position, les alternants soulignent l’acquisition d’une expérience professionnelle. 70 % d’entre eux jugent ce critère primordial pour leur future carrière. Vient ensuite l’acquisition de nouvelles compétences (66 %). Deux facteurs pouvant faire, plus tard, la différence en entreprise. 63% des alternants citent la formation rémunérée, 60 % mettent en avant l’obtention d’un diplôme alors que 30 % d’entre eux y voient un tremplin vers l’emploi. En choisissant l’alternance, les jeunes sondés souhaitent mettre, avant tout, toutes les chances de leur côté.

Un emploi juste après dans 60 % des cas

A raison puisque 60 % des alternants trouvent immédiatement un emploi à l’issue de leur contrat, « pour la plupart dans leur domaine de formation et souvent dans l’entreprise où ils ont été formés », affirme l’étude. D’ailleurs, 56 % des entreprises sondées assurent recruter leurs alternants une fois diplômés. Pour autant, les difficultés rencontrées pour mettre en place ces dispositifs sont multiples. Les entreprises citent notamment des difficultés de sourcing (trouver et sélectionner des candidats), des difficultés administratives ou de gestion des périodes de formation et de présence en entreprise. De leur côté, les jeunes soulignent leurs difficultés à trouver une entreprise d’accueil (79 %). Mais pas seulement. 52 % ont du mal à mettre en application dans l’entreprise ce qu’ils ont appris en cours. Enfin, 47 % des répondants regrettent le manque de lien entre l’organisme de formation (école, CFA) et l’entreprise.

L’alternance, un dispositif plébiscité par tous

7,7/10. C’est la note de satisfaction accordée par les jeunes et les entreprises. Ainsi, 66 % des entreprises et 65 % des alternants se disent satisfaits par la formule. Mieux encore, 95 % des entreprises souhaitent réutiliser l’un des deux dispositifs. Côté candidats, on retrouve ce même engouement puisque certains n'hésitent pas à enchaîner deux contrats. Petit bémol toutefois. L’enquête met en lumière « un besoin de suivi plus importants chez les jeunes que ce que leur accordent les entreprises ». Durant leur formation, seuls 43 % des jeunes sondés annoncent bénéficier d’un suivi régulier alors que 79 % des entreprises déclarent l’effectuer. Pourtant, le manque d’accompagnement représente le premier facteur d’abandon pour ces jeunes. Des progrès restent donc à faire pour encourager ce dispositif. Tant dans l’accompagnement des jeunes dans leur recherche d’entreprises que dans l'aide accordée aux entreprises (simplification des tâches administratives, aides financières plus importantes). Des améliorations très attendues, d’autant plus que le gouvernement souhaite développer l’apprentissage en portant le nombre d’apprentis à 500 000 d’ici à 2017 (contre 435 000 fin 2012).

Rachida Soussi

* Etude online réalisée en mai 2013 auprès d’un échantillon de 500 jeunes de moins de 26 ans et de 300 responsables Ressources Humaines ou dirigeants d’entreprises.

 

08/07/2013

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