Fin 2013, l’heure est au bilan et aux prévisions. Le cabinet Hudson constate en effet un « frémissement du marché de l’emploi des cadres ». Une tendance qu’observait aussi l’Apec dans sa dernière note de conjoncture trimestrielle. De nombreuses entreprises commencent aujourd’hui à réinvestir et embaucher, et cela, « afin de conquérir de nouveaux marchés de niche ». Ainsi, dans la fonction commerciale, le cabinet constate une hausse de 30 % de nouveaux emplois sur l’année 2013.
En moyenne, 33 000 jeunes décrochent chaque année un diplôme d’ingénieurs. Parmi eux, une très grande majorité réussit à s’insérer rapidement sur le marché du travail. Preuve que ce diplôme reste une valeur sûre aux yeux des employeurs… « Une valeur sûre qui se confirme en 2014, surtout pour les candidats qui acceptent d’être mobiles pour les grands groupes ou d’intégrer une société de service », précise Bern Terrel, directeur de la business unit Industrie / R&D / Ingénierie chez Hudson France.
Certains secteurs restent de gros pourvoyeurs d’emplois. C’est le cas de l’informatique et de l’électronique, domaines vers lesquels les jeunes diplômés auront, selon le baromètre Hudson, toujours de nombreuses opportunités. Idem dans la filière du e-commerce qui sera encore un marché très porteur en 2014, notamment « pour les profils cadres spécialisés dans la logistique, l’IT (expérimentés ou première expérience) ou le marketing (avec une première expérience significative) ».
De son côté, l’aéronautique, toujours en pleine croissance, restera une filière créatrice d’emplois, et « particulièrement pour les cadres en provenance de l’automobile qui sont recherchés pour leur savoir-faire en production de grandes séries, en amélioration continue, et en respect QCD (qualité /coût / délais) ».
Le ferroviaire devrait être plus optimiste en 2014. Tout comme la branche industrie, qui ne jouit pas toujours d’une bonne image auprès des jeunes, mais qui continue pourtant d’embaucher pour des postes « dans l’ingénierie, la R&D, la supply chain et le lean management [NDLR : technique de management qui vise à lutter contre le gaspillage dans l’entreprise] ».
Toujours en mutation, la banque « est un marché qui restera attentiste en 2014, excepté pour les commerciaux et les jeunes diplômés (Bac +2 à Bac +5) ». Parce qu’il doit pallier les nombreux départs en retraite des salariés issus du baby-boom, le secteur de l’assurance créera lui aussi de l’emploi. Les jeunes formés à la force de vente ou au e-marketing, auront donc leur carte à jouer.
Directeurs de magasin et autres chefs de rayon seront, par ailleurs, recherchés dans la distribution/retail. Enfin, soulignons que dans le secteur de la santé, des embauches cadres devraient s’effectuer pour la partie hospitalisation et soins à domicile. Il y aura en revanche « beaucoup moins d’offres prévues dans la production, du fait des transformations et mutations que subissent les laboratoires actuellement », analyse-t-on chez Hudson.
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