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Mode, luxe : des secteurs en quête de précieux talents

Haute joaillerie, maroquinerie, textile, horlogerie… Le luxe et la mode offrent de nombreuses opportunités aux jeunes diplômés. Zoom sur des métiers en quête de candidats hors pair.


Porté par la joaillerie et l’horlogerie notamment, le secteur du luxe connaît une forte croissance malgré la conjoncture. Le développement du e-commerce, l’ouverture de nouveaux points sur les marchés émergents (Chine, Mexique, Brésil...) ainsi que l’ouverture d’ateliers de grands fleurons de l’industrie française tels que LVMH ou Hermès en France, contribuent à la création de nombreux emplois. Et contrairement aux idées reçues, les grandes maisons de luxe recrutent des jeunes diplômés.

Les commerciaux très attendus

Toutefois, les opportunités offertes aux jeunes diplômés concernent davantage les postes commerciaux. Ainsi, le groupe LVMH recrute principalement des jeunes diplômés sur des postes de conseillers de vente. Les cosmétiques et parfums recherchent aussi des commerciaux. Le géant français des cosmétiques L’Oréal recrute des chefs de secteur (commerciaux) et des chefs de produit, pour ses entités françaises et internationales. Ces deux métiers sont des portes d’entrée pour les jeunes diplômés. Avec de l’expérience et de la motivation, ces derniers pourront gravir les échelons rapidement. Pour les férus d'informatique, le métier de community manager peut également être une porte d’entrée. Le groupe Galeries Lafayette recrute des jeunes diplômés pour les métiers suivants : conseiller et responsable de vente, responsable de département, gestionnaire, acheteur.

Côté manufacture, le joaillier Van Cleef and Arpels recrute des jeunes joailliers, polisseurs, sertisseurs (en charge d'enchâsser et de sertir les pierres précieuses) et lapidaires (taille et polit les pierres). La maison française, filiale du groupe de luxe suisse Richemont (Cartier, Piaget, Montblanc, Vacheron Constantin…), recrute également ponctuellement des cadres dans la communication, la finance et le digital.

Des personnalités « d’exception » recherchées

Les diplômés d’écoles de commerce seront également les profils les plus recherchés pour les postes de commerciaux et chefs de produits. Du côté de la fabrication, tous les niveaux sont attendus, du CAP au Bac +5, en passant par le BMA (Brevet des métiers d’art), spécialisés dans des domaines précis tels que la joaillerie, l’horlogerie… Outre les diplômes, les employeurs exigent de leurs futurs collaborateurs un excellent savoir-être. La motivation et la personnalité sont également prépondérantes. Sur leur site web, LVMH et ses maisons indiquent rechercher « des personnalités d’exception, pragmatiques et créatives, avec un tempérament d’entrepreneur, ouvertes à l’international et disposant d’une forte sensibilité aux produits de luxe ». Par ailleurs, « les recruteurs sont attentifs à l’élocution, l’ouverture d’esprit des candidats. Il paraît indispensable de porter un intérêt pour les autres cultures pour pouvoir s’adapter aux différents clients, observe Kaoutar Harach, Manager au sein de la division Distribution-Commerce, chez Page Personnel. Du côté des ateliers, les employeurs recherchent des candidats rigoureux, ponctuels, sérieux et motivés. En plus des compétences techniques acquises durant leur formation, leur esprit d’équipe sera un atout indispensable pour réussir dans le milieu de la confection. » Les stages et alternances seront alors de bons tremplins pour décrocher un emploi. Tout comme la maîtrise de langues étrangères spécifiques telles que le chinois est un véritable atout dans le retail (vente directe). 

Côté salaires, un jeune vendeur dans le luxe-haut de gamme, disposant de compétences linguistiques peut gagner entre 21 et 29 000 € bruts par an. Le salaire d’un chef de produit oscille entre 28 et 35 000 € bruts, un jeune styliste peut espérer entre 25 et 38 000 € (étude de rémunération du cabinet Hays).

Rachida Soussi


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