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Emploi et expatriation : les jeunes diplômés sont nombreux à y penser

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Près de la moitié des étudiants français rêve d’une carrière à l’international. Et 27 % des jeunes diplômés en recherche d’emploi en 2014 envisageraient même de s’expatrier.


Où les jeunes dip’, de niveau Bac et plus, voient-ils leur avenir professionnel ? A cette question, il semblerait que les avis soient partagés. Si une majorité (81 %) estime que la France présente des arguments pour leur future carrière, d’autres restent sur la réserve et regrettent notamment le manque de possibilité d’innover et de créer dans notre pays. Ils sont ainsi 27 % à songer à un premier emploi hors de l’Hexagone, d’après le baromètre Deloitte/Ifop (1) consacré à "l'humeur des jeunes diplômés". Un tiers d’entre eux est issu des grandes écoles et 45 %, d’un 3e cycle universitaire.

Les étudiants, eux aussi, pensent « international »

L’engouement que les jeunes portent à l’international se ressent également chez les étudiants, qui ne sont pas encore diplômés mais qui réfléchissent sérieusement à leur avenir. D’après une étude Universum (2), près de la moitié des étudiants français aspirent à une carrière à l’international : 40 % des élèves ingénieurs et 47 % des étudiants en école de commerce ont aujourd’hui l’ambition de démarrer leur carrière à l’étranger. Nul doute que si demain, on leur proposait un travail attractif hors de nos frontières, trois quarts des étudiants le prendraient sans hésiter ! Sans conteste, l’international compte dans le choix de carrière et d’employeur : sur une grille de quarante critères, le fait d’avoir des opportunités d’expatriation ou de déplacements à l’étranger arrive en cinquième position chez les futurs managers et commerciaux, et en septième position chez les futurs ingénieurs.

S’expatrier : où et pourquoi ?

Comme l’explique Jean-Marc Mickeler, Associé Directeur des Ressources humaines chez Deloitte, « l’expatriation est subie mais elle est aussi en majorité choisie et motivée par la volonté de travailler dans un environnement culturel différent (58 %), de progresser dans une langue étrangère (45 %) et d’enrichir son CV (44 %) ». Et quitte à choisir, la plupart des jeunes partiraient plutôt à la recherche d’un emploi dans un pays anglo-saxon. Les trois premières places du podium étant occupées, selon le baromètre Deloitte, par le Canada (37 %), les Etats-Unis (32 %) et le Royaume-Uni (26 %). L’Australie est citée par 18 % des répondants tandis qu’avec surprise, l’Asie n’attire que 13 % des jeunes diplômés.

International ne rime pas toujours avec expatriation

L’expatriation, certains y pensent pour du long terme : 28 % des jeunes diplômés sondés par Deloitte envisageraient de s’expatrier pour toute la durée de leur carrière. Cependant, pour les étudiants, la quête de l’international ne se traduit pas forcément par le fait d’avoir un poste basé à l’étranger. Certains préfèreraient, en effet, rester dans leur pays d’origine, tout en bénéficiant d’un environnement international. Voyager pour des missions ponctuelles ou travailler avec des clients étrangers, peut se révéler, à leurs yeux, tout aussi attractifs. « Un siège social situé dans un autre pays, des collègues avec qui on communique en anglais par exemple, des séminaires á l’étranger : toute opportunité "d’internationaliser" un poste semble intéressante pour les étudiants », souligne l’enquête Universum. Partir ou rester, libre à vous d’en décider.

Yasmina Haddou-Essom

(1) Le baromètre Deloitte/Ifop, réalisé en janvier 2014, a donné la parole aux jeunes diplômés depuis moins de trois ans en recherche d'emploi ou en poste en entreprise, soit un échantillon de 1 001 personnes, titulaires d’un diplôme de niveau Bac à Bac +5.

(2) Enquête Universum "Les étudiants et l'international", publiée le 3 février 2014, réalisée auprès d'étudiants d'écoles d'ingénieur et d'écoles de commerce.

 

Plus d'infos sur l'international, le VIE et le VIA dans notre dossier

 

03/02/2014

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