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L’industrie en quête de jeunes diplômé(E)s

INDUSTRIE
Le secteur de l’industrie embauche ! Suite à la signature du pacte de responsabilité, l’UIMM, l’Union des Industries et métiers et la métallurgie, prévoit plus de 100 000 recrutements par an d’ici 2020 et un objectif de 46 000 alternants d’ici à 2020 avec l’ambition de compter 10 % de femmes apprenties contre 6 % en 2013.


L’industrie française est en proie à une profonde mutation, avec le développement durable, la mondialisation, la démographie et le développement des nouvelles technologies. « De nouvelles compétences sont recherchées chez les candidats qui doivent désormais avoir une vision aussi bien technique que commerciale », annonce Françoise Diard, responsable Pôle Emploi et Gestion des compétences de l’UIMM. Les profils recherchés suivent ces modifications. Les ingénieurs ou les techniciens sont très appréciés, au détriment des postes moins qualifiés comme les ouvriers. «Parmi les secteurs industriels qui recrutent le plus, l’aéronautique spatiale se place en tête avec plus de 18 000 postes à pourvoir. Et l’automobile, contrairement aux idées reçues, est aussi un pourvoyeur d’emplois important», précise Françoise Diard.

L’industrie de la défense fait place aux jeunes

Dans ce secteur qui compte près de 93 % de CDI, les jeunes diplômés sont largement sollicités. Pour l’année 2015, le groupe Thales, acteur industriel sur les marchés de la défense, de l’aérospatial et des technologies de l’information, prévoit de recruter 900 à 1 000 collaborateurs. Parmi ces embauches, 30 % d’entre elles seront réservées aux jeunes diplômés. Les domaines qui sollicitent le plus d’embauches sont la R&D Logiciel, Matériel et Ingénierie systèmes, l’Industrie ainsi que le Service client. L’expert naval DCNS propose quant à lui 350 CDI en externe et un tiers de ces offres concerne les jeunes diplômés. Le groupe recherche essentiellement des candidats pour ses fonctions de production (mécanique, coque, usinage, préparation à la gestion de production, contrôle des mesures essais, etc.), d’études et d’ingénierie (conduite de projet, architecture navale, étude ingénierie). « Les perspectives de recrutement pour 2015 chez Spaciotempo concernent l’ensemble de nos métiers, annonce Elie Smadja, le directeur général. Nous recrutons à la fois sur les fonctions techniques (opérateurs de production, opérateurs logistiques, conducteurs de travaux) et commerciales dans l’objectif de développer nos marchés et notre couverture géographique à l’international. Nous sommes également à la recherche d’ingénieurs structures et ingénieurs bâtiments. »

Pour autant les jeunes diplômés, et surtout les jeunes diplômées, ne se tournent pas naturellement vers ce secteur porteur.

Un secteur en voie de féminisation

L’industrie compte recruter plus de femmes et les grands groupes mettent en place des programmes pour les attirer. À titre d’exemple, EDF, qui recrute 3 000 jeunes diplômés en 2015, organise depuis 2009 en partenariat avec WIN France (Women In Nuclear France), le prix Fem’Energia qui récompense chaque année un cursus ou une carrière d’étudiante et de femme en activité. Les objectifs d’une telle démarche sont nombreux : donner plus de visibilité aux femmes, faciliter l’insertion professionnelle de ces dernières et agir en faveur de leurs carrières. Les candidates peuvent postuler dès le CAP, avec à la clé : une bourse et un stage/contrat d’apprentissage/contrat de professionnalisation ou bien un accès à un premier emploi dans une entreprise du secteur nucléaire. Au sein du groupe EDF, les femmes représentent actuellement 32 % des recrutements et 32,7 % des recrutements cadres. La SNCF souhaite tout autant intégrer les jeunes femmes dans son groupe. Pour cela, un « Girl’s day » est organisé chaque année. Cette démarche a pour objectif de promouvoir les métiers techniques auprès des lycéennes. Lors de ces journées, les jeunes femmes peuvent découvrir les postes proposés par l’entreprise, se confronter aux simulateurs de conduite, visiter des établissements de la SNCF, participer à des tables rondes, etc. GDF Suez n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de valoriser la place des femmes dans le milieu professionnel. Un réseau international de collaboratrices engagées pour la mixité en entreprise, un programme « Mentoring for GDF Suez », un programme de développement « Women in leadership » dédié aux femmes cadres et une politique de parentalité soutenue font partie des initiatives du groupe. Car rien n’explique leur absence dans le secteur. « Le niveau des femmes est certes aussi bon que celui des hommes mais elles possèdent également des qualités, dans la gestion de chantiers par exemple, qui sont tout à fait remarquables », rappelle Elie Smadja, le directeur Général de Spaciotempo.

Et pour attirer les jeunes, le secteur n'hésite pas à afficher des salaires supérieurs au Smic. « Un ingénieur qui débute peut prétendre à 35 000 € bruts annuels et un technicien jeune diplômé peut toucher environ 25 000 € bruts annuels », confie Françoise Diard de l’UIMM. Toujours pas convaincu ?

Marie-Amélie Marchal et Rachida Soussi

 

=> Tout savoir sur l'emploi dans ce secteur dans notre dossier Industries

 

 

 

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