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Mentir sur son CV : quels risques ?

Mentir sur son CV
Les raisons qui poussent les candidats à gonfler leur CV sont nombreuses. Pour autant, s'il est facile de mentir sur son CV, il est tout aussi facile de déceler cette tromperie. Comment les recruteurs parviennent-ils à distinguer le vrai du faux ? Eléments de réponse.


Certains candidats sont prêts à tout pour obtenir un entretien d’embauche, notamment mentir ou « arranger » leur CV. Un constat que confirme Yohan Zibi, fondateur d'EveryCheck, startup parisienne spécialisée dans la vérification de références avant embauche : « Près de 70 % des CV que nous vérifions présentent au moins une information fausse ou embellie. » Un phénomène grandissant si bien que la start-up en a fait son métier. « A la demande des entreprises, nous vérifions trois grands axes sur un CV : l’identité, les diplômes et l’expérience professionnelle conformément à la loi relative à la protection des données. Nous faisons d’ailleurs signer aux candidats un formulaire obligatoire avant de débuter les vérifications. »

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Mentir sur son CV est-il pénalisant ?

47 % des directeurs généraux reconnaissent avoir refusé un candidat qui avait menti sur son CV. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le bureau de recrutement spécialisé Robert Half auprès de 300 directeurs généraux en France. Les candidats mentent principalement sur leur expérience (55 %) et exagérent leurs responsabilités et les tâches qu’ils accomplissaient dans leurs fonctions précédentes (26 %).

Toujours selon l'enquête de Robert Half, 53 % des sondés ont également remarqué que les candidats mentaient à propos de leurs diplômes et de leurs qualifications. Ce que confirme Yohan Zibi d'EveryCheck : « Certains candidats n’ayant pas obtenu par exemple un BTS, indiquent sur leur CV "niveau BTS". D’autres vont jusqu’à changer leur établissement pour en mettre un plus coté par exemple. » Diplômes (double master inexistant, diplôme falsifié...), expériences professionnelles (CDD d’un an qui a duré un jour, par exemple), références opérationnelles, compétences sur des logiciels… les motifs de mensonge sont multiples tout comme les méthodes utilisées.

Mais quels sont les risques réels ? « Si concrètement, mentir n’est pas un crime, en revanche, cela peut peser lourd sur une carrière professionnelle, confie Yohan Zibi. Mentir sur l’obtention d’un diplôme pour une profession encadrée, comme le secteur médical, s'avère très dangereux pour l’employeur qui recrute mais aussi pour les patients. » Mieux vaut donc ne pas mentir. D'autant plus qu'il existe aujourd'hui de nombreux moyens pour les entreprises de déceler cette tromperie. « Vérifier les références d'un candidat qu'on embauche permet d'établir, dès le départ, une relation de confiance avec lui », annonce le fondateur d'EveryCheck.

Mentir à (ou tromper volontairement) un recruteur serait donc l'une des meilleures manières de réduire à néant vos chances de décrocher le poste. L'honnêteté et la loyauté étant deux qualités généralement très recherchées par les employeurs !

Faire ressortir les points forts sur le CV

Si vous souhaitez masquer des périodes d'inactivité, d'autres solutions existent. Si votre inactivité relève d'une maladie, vous êtes libre d’en parler ou non, mais mieux vaut en parler pour lever les doutes. Si cela relève d’un handicap, il est conseillé de le mentionner. Pour justifier une longue période de chômage, vous pouvez évoquer des projets personnels tels qu'un tour du monde ou un perfectionnement en langues par exemple. « Il faut lever les tabous de l’échec : tout le monde peut se tromper et/ou ressortir plus fort d’une situation, ajoute le fondateur d’EveryCheck. Il faut alors miser sur ses points forts et sur une mise en page valorisante. Et si une expérience vous gêne vraiment, ne la mettez pas sur votre CV. »

Enfin, sachez que d'autres outils peuvent aider les recruteurs dans leur décision. Ces derniers utilisent de plus en plus les réseaux sociaux comme moyen complémentaire d’informations. Alors assurez vos arrières et soyez cohérent partout !

Rachida Soussi

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