Malgré la conjoncture, l’insertion des jeunes diplômés reste stable : 63 % des diplômés de masters 2 et plus sont en emploi moins d’un an après l’obtention de leur diplôme. Une proportion égale à celle de la promotion 2012, mais inférieure de 7 points à celle de la promotion 2011. Pour autant, « même si la situation n’équivaut pas au niveau d’avant crise, le diplôme reste un passeport pour un emploi durable », indique Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec. D’ailleurs, 59 % de ces diplômés sont en CDI (contre 54 % en 2013), et 62 % ont le statut cadre. La durée moyenne de recherche s’établit à 2,3 mois en 2014.
Toutefois, des disparités sont observées selon le type de diplôme et la filière suivie. Les filières professionnalisantes telles que le commercial, l’informatique et les sciences de l’ingénieur favorisent l’insertion des jeunes diplômés. D’une manière générale, les diplômés d’écoles s’insèrent mieux que les universitaires. Ainsi 73 % des diplômés d’écoles d’ingénieurs sont en emploi au moment de l’étude contre 62 % des ingénieurs issus de l’université. Mais la courbe peut s'inverser pour certaines disciplines. C'est le cas des ingénieurs en sciences fondamentales (physique, chimie, biologie) issus d'une école rattachée à une université pour lesquels la proportion de CDI est plus importante (+ 9 points). Sur l’ensemble de la promotion 2013, 69 % des ingénieurs sont en poste, ils sont également 69 % des diplômés d’écoles de commerce ; en revanche, seulement 58 % des universitaires (tous masters confondus) et 56 % des doctorants déclarent être en poste moins d’un an après l’obtention de leur diplôme.
Mais où travaillent-ils ? Ces jeunes cadres exercent majoritairement dans le privé (82 %), et près de deux tiers dans les services. Ils occupent principalement des fonctions « Commercial, marketing », « Etudes, recherche, développement » ou encore « Gestion, finance, administration ». Pour trouver cet emploi, « un diplômé sur deux en a débuté ses recherches avant même l’obtention de leur diplôme, agrandissant ainsi leur chance de décrocher leur premier contrat dès leur sortie du système scolaire », remarque Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l’Apec. Avant d’ajouter : « les stages et l’alternance représentent de bons tremplins, puisque 18 % d’entre eux ont décroché leur emploi via leur stage ou alternance ».
Le salaire moyen d’un diplômé Bac +5 et plus s’établit à 28 700 euros bruts pas an. Parmi les mieux lotis, les diplômés en sciences technologiques et ceux en gestion, RH qui déclarent percevoir en moyenne, respectivement, 31 700 € et 31 100 € bruts annuels. Tandis que les diplômés en sciences humaines ne dépassent pas la barre des 20 000 € bruts. Qu’il corresponde au diplôme ou non, 9 jeunes sur 10 se disent satisfaits de leur emploi. Et le moral des jeunes repart à la hausse : 6 jeunes sur 10 se déclarent optimistes quant à leur recherche d’emploi.
* Enquête réalisée auprès de 4 500 sortants de l'enseignement supérieur.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.