Les stéréotypes sur les formations universitaires ont la vie dure. De nombreuses entreprises se disent prêtes à recruter des profils universitaires. Seulement, 1 employeur sur 5 estime que les universités forment correctement leurs étudiants à la vie active. Plus de la moitié des employeurs interrogés par CareeBuilder pensent que l’université prépare seulement à « certains rôles » et ne remplit pas assez le cahier des charges que nécessite un poste en entreprise. Alors que 24 % d’entre eux pensent que l’université ne les prépare pas du tout.
La principale qualité qui fait défaut aux jeunes diplômés d’université ? Le manque de qualités relationnelles pour 49 % des employeurs. Une qualité qui joue beaucoup chez certaines entreprises. Les compétences en travail d’équipe ne seraient également pas assez convaincantes pour 43 % des employeurs sondés. De même, la capacité à résoudre des problèmes, la communication écrite et orale et la créativité manqueraient pour 31 à 38 % des entreprises. L’absence de gestion de projet, de recherche et d’analyse, de leadership et de technique sont également évoqués chez certains.
Des lacunes expliquées par un sérieux manque de pratique sur le terrain. Plus de la moitié des employeurs sont catégoriques : les universités mettent trop l’accent sur la théorie et pas assez sur la connaissance du monde réel. Pour 42 % d’entre eux, ces établissements ne se concentrent que trop peu sur les stages, l’expérience pratique et l’apprentissage. Beaucoup d’entreprises sont aujourd’hui à la recherche d’individus qui allient compétences techniques et qualités personnelles ; ce que ne produisent pas les universités pour 41 % des sondés. En outre, les postes d’entrée deviendraient trop complexes, la technologie avancerait trop rapidement pour les universités et il n’y aurait pas assez d’étudiants dans les diplômes nécessaires aux entreprises selon 14 % à 19 % des employeurs. Ainsi, pour Tony Roy, président de CareerBuilder EMEA, « ces résultats mettent en avant la nécessité pour les entreprises de travailler plus étroitement avec les établissements universitaires afin de s’assurer que les étudiants acquièrent les compétences dont les entreprises en croissance ont besoin. »
Les entreprises se sont également exprimées sur la question des diplômes. Selon elles, les diplômes les plus demandés sont ceux liés au commerce et au business. Les diplômes des sciences de la communication, de l’information et l’informatique sont aussi cités par les entreprises comme une bonne option pour obtenir un emploi. Les diplômes d’ingénieurs sont également souvent plébiscités. De ce fait, les entreprises cherchent principalement des jeunes diplômés dans les technologies de l’information et le service client. De même, les opportunités sont nombreuses dans le développement des affaires, la finance et les ressources humaines.
Côté salaires, la plupart des employeurs ne sont pas figés et sont ouverts à la négociation. Près de 89 % d’entres eux pensent pouvoir négocier des avantages à l’embauche comme des bonus (45 %), la prise en charge des frais de transports (43 %) ou bien encore le téléphone portable (40 %). Et si près d’un quart est prêt à donner des salaires plus élevés aux jeunes diplômés, ils sont toutefois plus nombreux à penser que les salaires stagneront dans les prochains mois. A vous de montrer que votre profil en vaut la chandelle.
Bastien Hauguel
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.