Identifiez-vous

Accueil > Premier emploi > Comprendre le marché > Jeunes diplômés 2014 : quelle insertion professionnelle en 2015 ?

Jeunes diplômés 2014 : quelle insertion professionnelle en 2015 ?

Le taux d’emploi des jeunes diplômés reste plutôt stable par rapport à 2014 : 62 % des Bac +5 et plus interrogés* par l'Apec, dans son enquête « Diplômés Bac +5 et plus en 2014 : quelle situation en 2015 ? » déclarent être en poste moins d’un an après l’obtention de leur diplôme, dont la moitié en CDI.


Le taux d’emploi enregistre un recul d’un point par rapport à l’enquête précédente. Ainsi, 62 % des jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus sont en poste moins d’un an après l’obtention de leur diplôme, contre 63 % en 2014. « La situation professionnelle des diplômés 2014 ne s’est pas améliorée par rapport à la promotion précédente, déplore Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec. Les jeunes diplômés ne profitent pas du rebond des recrutements de cadres constatés en 2015. » Plusieurs raisons expliquent ces chiffres moins favorables. Tout d’abord, une baisse des intentions d’embauche de jeunes cadres débutants, ensuite une hausse du nombre de diplômés Bac +5 et plus dans l’enseignement français et enfin l’effet cumulatif des promotions précédentes encore en recherche d’emploi au moment de l’enquête. Pour autant, « même si la situation n’équivaut pas au niveau d’avant crise, le diplôme reste un passeport pour un emploi durable », ajoute-t-il. Un jeune sur deux est embauché en CDI et 57 % d’entre eux détiennent le statut cadre.

Les diplômés d’écoles mieux lotis

Toutefois, des disparités sont observées selon le type de diplôme et la filière suivie. Les cursus professionnalisants tels que le commercial, l’informatique et les sciences de l’ingénieur favorisent l’insertion des jeunes diplômés. Avec un taux d’emploi de 63 %, les diplômés de 2014 en droit-économie-gestion devancent ceux des disciplines scientifiques (60 %), des sciences humaines et sociales (58 %) et ceux des lettres langues- arts (56 %).

D’une manière générale, les diplômés d’écoles s’insèrent mieux que les universitaires. 71 % des diplômés d’écoles d’ingénieurs (+ 2 points) et 71 % des diplômés d’école de commerce (+ 2 points) sont en emploi au moment de l’enquête contre 59 % des masters universitaires (stable). Par ailleurs, les ingénieurs et les diplômés d’écoles de commerce sont plus de 7 sur 10 à être embauchés en CDI.

Les services et l'industrie, deux secteurs recruteurs

Mais où sont-ils recherchés ? 80 % des contrats sont signés dans le secteur privé. L’enquête note que les universitaires travaillent plus fréquemment dans le secteur public : plus de 4 jeunes docteurs sur 10 y sont recrutés, dont plus du tiers dans la fonction publique. Et 22 % des masters universitaires y évoluent également.

En outre, deux tiers des jeunes œuvrent dans le secteur des services. La banque et l’assurance ainsi que la santé et l’action sociale rassemblent respectivement 9 % et 8 % des jeunes diplômés en emploi. Deuxième consommateur de jeunes diplômés, le secteur industriel concentre 21 % des jeunes diplômés en emploi. Et c’est le secteur automobile, aéronautique et autres matériels de transports, représentant 6 % des jeunes diplômés en emploi, qui est le plus en demande.

Parmi les fonctions qui recrutent le plus, figurent la gestion-finance-administration qui absorbe à elle seule 20 % des jeunes sondés. Les fonctions Etudes, recherche & développement et Commercial, marketing en recrutent respectivement 17 % et 16 %. Ces trois fonctions représentent, tout comme l’an dernier, près de la moitié des emplois occupés par les jeunes diplômés.

26 500 euros bruts

Pour trouver cet emploi, les jeunes ont eu largement recours aux offres : près de 9 diplômés en recherche sur 10 déclarent y avoir recours. Et 35 % d’entre eux ont décoché leur emploi via ce biais. 15 % l’ont obtenu suite à un stage. Une part non négligeable. D’où l’importance de bien les choisir.

La moitié des diplômés en poste ont commencé leur recherche bien avant l’obtention de leur diplôme. « Un démarrage précoce de la recherche d’emploi, avant même l’obtention du diplôme, contribue à une insertion plus rapide ; or la recherche d’emploi reste encore peu anticipée par les futurs diplômés de masters », observe Pierre Lamblin, directeur des études. Face à un marché de l’emploi atone et une concurrence accrue, les jeunes diplômés sont conscients que, pour accéder au premier emploi, des concessions sont nécessaires. Ils sont ainsi prêts à faire davantage d’efforts sur le contenu de l’emploi ou même la rémunération. D’ailleurs, le salaire moyen enregistré s’établit à 26 500 euros bruts par an, sensiblement en baisse par rapport à 2014 (28 700 €). Qu’il corresponde au diplôme ou non, ces jeunes diplômés sortants se disent toutefois relativement satisfaits de leur emploi.

Rachida Soussi

* Enquête réalisée auprès de 4 750 sortants de l'enseignement supérieur.



01/10/2015
Recruteurs à la une
0 entreprises vous présentent leurs métiers et vous proposent de découvrir leurs opportunités de recrutement.
 
Vidéo à la une
 

Agenda
du recrutement