Identifiez-vous

Accueil > L'entretien par téléphone > Une soif d’entreprendre chez les jeunes

Une soif d’entreprendre chez les jeunes

L’étude sur « les projets personnels des actifs », comparant France et Allemagne, montre que la création d’entreprise est plébiscitée dans l’Hexagone. Le salariat tel que nous le connaissons aujourd’hui est-il voué à disparaître ?


Afin d’obtenir des éléments de comparaison entre deux pays européens, Weebly,  plateforme mondiale de création de sites web, a confié cette enquête à OpinionWay. Ce regard croisé sur 1048 salariés français et 1001 allemands prouve que la jeunesse ne se décourage pas face au climat économique, mais qu’elle modifie ses objectifs.

Le salariat ne fait plus rêver

L’enquête démontre que le salariat reste la forme d’emploi la plus populaire auprès des actifs : 36 % veulent travailler dans une PME et 30 % dans une grande entreprise. Néanmoins, la création d’une activité d’indépendant ou d’une entreprise séduit plus d’un quart des Français !

Un malaise vis-à-vis de l’entreprise traditionnelle ressort chez les jeunes, le salariat ne fait plus rêver. En effet, en France, 40 % des 18-24 ans sont attirés par une activité d’indépendant et d’entrepreneur. Chez les allemands, cela représente 25 % des personnes interrogées. À l’inverse, seulement 27 % des 18-24 ans français souhaitent intégrer une grande entreprise ou une multinationale, contre 36 % des jeunes allemands.

Ce phénomène d’attachement à l’entrepreneuriat se justifie par une crainte de l’entreprise, en particulier des grands groupes. Ils qualifient ce monde comme « dur », « compliqué » et « difficile ». Même si 62 % des jeunes interrogés souhaitent créer leur propre entreprise, cela ne signifie pas qu’ils soient totalement optimistes quant à leur capacité de création. En effet, 71 % pensent que leur première initiative risque de se traduire par un échec, mais que cette expérience leur servira plus tard. Une émergence de motivations originales …

De nouvelles priorités, plus personnelles

Moins d’argent mais plus d’épanouissement, tel est le nouveau mot d’ordre ! Le moteur de développement surpasse le motif pécuniaire, qui ne concerne plus que 29 % des français.

Aujourd’hui, la réalisation de soi, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi qu’une cohérence avec les convictions personnelles sont les arguments recueillant le plus de suffrages. Pour cela, les jeunes se déclarent prêts à prendre des risques, tels qu’une plus grande quantité de travail, l’endettement pour trouver de l’argent, ainsi qu’une baisse du niveau de vie.

Ainsi, 56 % des Français se disent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante. Le phénomène est encore plus marqué chez les 18-24 ans (64 % des sondés). D’où l’envie de plus en plus forte de se lancer dans un projet professionnel personnel !

Pour autant, ce désir reste encore majoritairement au stade de projet : 37 % des Français l’ont éprouvé sans passer à l’acte, seuls 16 % se sont lancés. Même s’ils souhaitent « donner du sens à leur vie professionnelle » pour « être davantage en cohérence avec eux-mêmes », cela n’est pas toujours possible. Le financement reste le principal frein à la réalisation d’un tel projet (45 % en France), suivi du risque (44 %).

La motivation ne manque pas toutefois. Seuls 5 % des Français « craignent de travailler davantage » et 14 % « craignent de perdre leur statut social ». Au cœur d’un contexte économique difficile, l’espoir n’est pas perdu, voyez la remise en cause du schéma traditionnel comme le moyen de vous réaliser ! 

Sophie Allemand

 

 

Agenda
du recrutement