Alors que l’apprentissage parle désormais à tous les jeunes et plaît de plus en plus, l'accès à un contrat d'apprentissage s'avère difficile : 41 % des 1 059 jeunes français non-apprentis âgés de 16 à 23 ans interrogés par la CCI Paris Ile-de-France ne le jugent pas accessible. Et pour cause, l’apprentissage n’est pas toujours un mode de recrutement privilégié au sein des très petites et moyennes entreprises (moins de 250 salariés).
En effet, 73 % des dirigeants interrogés n’ayant jamais embauché d’apprentis ont déjà entendu parler de l’apprentissage via un média (51 % par la télévision et 37 % par la radio). Cependant, plus de la moitié des répondants (57 %) ont un sentiment global de manque d’information. Ils sont seulement 7 % à déclarer être parfaitement informés. Pour ces chefs d’entreprise issus de secteurs d’activité variés, l’apprentissage devrait être davantage évoqué par les acteurs publics et privés. 58 % des chefs d’entreprise interrogés trouvent même que les hommes et femmes politiques ne parlent pas assez de l’apprentissage. Ils sont 10 % à déclarer qu’ils ne les ont jamais entendus s’exprimer sur ce sujet. Les méconnaissances sur la réglementation du contrat d’apprentissage freinent alors ces entreprises. Par exemple, 10 % des chefs d’entreprises seulement savent que le salaire d’un apprenti est fonction de son âge ou du diplôme et 14 % d’entre eux n’ont aucune idée du coût réel mensuel d’un apprenti.
Le recrutement d’un apprenti est vécu comme un parcours du combattant par les chefs d’entreprise consultés. 37 % des entreprises identifient la gestion éventuelle de la rupture de contrat comme une étape très difficile à gérer. Et beaucoup de dirigeants ne connaissent pas les aides possibles. Mais les difficultés de recrutement d’un apprenti tiennent surtout d’un manque de visibilité quant à l’activité économique. Une raison évoquée par 25 % des chefs d’entreprise. Comme second frein à l’embauche, les responsables interrogés citent l’absence de collaborateurs disponibles pour encadrer l’apprenti.
Le recrutement d’un apprenti s’avérant trop compliqué, un chef d’entreprise sur deux déclare avoir déjà eu recours à des stagiaires en raison du peu de formalités nécessaires et d’une durée de contrat plus courte et donc moins contraignante.
Et pourtant, l’apprentissage pourrait intéresser davantage les TPE/PME : 83 % des chefs d’entreprise déclarent avoir des besoins spécifiques mais invoquent des freins au recours à l’apprentissage. Selon 37 % d’entre eux, l’apprentissage n’est pas adapté à l’activité de leur entreprise. La deuxième raison invoquée est financière : les coûts sont jugés trop élevés, surtout dans le secteur de la construction (20 %). Pour recruter des apprentis, 25 % des responsables de TPE/PME interrogés estiment qu’un soutien financier plus important aux entreprises constitue la première mesure qui permettrait d’améliorer l’insertion professionnelle des jeunes. La deuxième mesure invoquée est la réforme du code du travail (21 %). Enfin, 87 % des dirigeants interrogés seraient prêts à embaucher sous certaines conditions. Les principales sont l’accroissement d’activité et l’envie de transmettre le métier et les compétences.
Rédaction Studyram@Emploi.com
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