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CV : ce qu'il faut mettre et ne pas mettre

CV réussi
Les conseils de Philippe Jouanno, manager au sein d’un grand groupe français producteur et fournisseur d’électricité et auteur de l’ouvrage « Guide de survie dans l’entreprise du XXIe siècle », paru aux éditions StudyramaPro.


Inutile de passer trop de temps sur la forme d’un CV, je conseille plutôt de passer du temps bien en amont pour savoir comment aborder votre stratégie de recherche d’emploi pour mieux répondre aux besoins des entreprises. En d’autres termes, il faut passer du temps à réfléchir sur la cohérence de votre parcours passé et futur avant de passer à la phase de réalisation et de construction de la forme de votre CV. Il faut bien garder en tête qu’un CV est une somme de détails qui doivent unitairement être pertinents et cohérents les uns avec les autres. Il faut donc se montrer extrêmement rigoureux lors de sa rédaction : chaque détail peut faire l’objet d’un questionnement du recruteur, il n’y a donc pas de détail anodin. Sur la forme, l’originalité doit être laissée aux personnes recrutées pour leur talent créatif.

Ne pas être scolaire sur le CV

Il vaut mieux éviter de détailler l’ensemble des matières suivies en classe, cela fait trop scolaire. Les jeunes candidats peuvent sélectionner quelques spécialisations sans aller trop dans les détails.

Toutes les informations énoncées dans le CV doivent apporter une valeur ajoutée à la candidature et traduire des comportements professionnels. Par exemple, un sportif de haut niveau peut mentionner sur son CV sa participation à des compétitions de haut niveau : elles peuvent notamment révéler une capacité à gérer son stress, le risque… Les activités associatives peuvent aussi traduire des compétences professionnelles comme le travail d’équipe, la capacité à gérer un budget… Elles peuvent compléter un parcours, surtout si l’étudiant a très peu d’expériences professionnelles à son actif.

Concernant les stages, il faut les valoriser mais surtout ne pas survendre ses expériences. Les recruteurs ne sont pas dupes, et ils vont vouloir challenger le candidat par la suite lors de l’entretien. Il faut alors trouver le juste milieu.

Gérer les trous sur un CV

Il faut être honnête, pour autant toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Si par exemple, un salarié quitte son emploi parce qu’il ne s’entendait pas avec son patron, évidemment, il ne devra pas donner cette raison lorsque le recruteur le questionnera sur la fin de son précédent contrat !

Les longues pauses peuvent également effrayer les recruteurs. Pour autant, elles peuvent être justifiées. Pour une maladie, le candidat est libre d’en parler ou non, mais il vaut mieux en parler pour lever les doutes. Si cela relève d’un handicap, il est conseillé de le mentionner. D’autant plus que certaines entreprises cherchent à recruter des travailleurs handicapés pour respecter les quotas imposés par la loi et bénéficier de défiscalisation par ailleurs. Autant dire que cela peut se transformer en avantage pour le candidat au moment de la sélection des dossiers.

Pour une longue période de chômage, le candidat peut évoquer des projets personnels (tour du monde, perfectionnement en langues, congé parental…) pour justifier cette longue période d’inactivité et expliquer qu’il recherche un emploi depuis quelques semaines seulement. Son profil paraîtra plus séduisant s’il recherche depuis peu (plutôt que depuis un an).

Autre possibilité : le candidat peut également ne pas être précis dans les dates et n’indiquer que les années par exemple. Cela lui permettra sûrement d’atteindre plus facilement les entretiens durant lesquels il pourra se justifier.

Propos recueillis par Rachida Soussi

couv_guide_de_survie_120"Guide de survie dans l'entreprise du XXIe siècle", par Philippe Jouanno (éditions SudyramaPro)

Cet ouvrage s’adresse à toute personne quel que soit son niveau d'expérience professionnelle : étudiant, jeune diplômé, en recherche active d'emploi, jeune salarié, consultant ou collaborateur expérimenté, et montre que la réussite dépend avant tout d’une bonne connaissance des codes et systèmes de l’entreprise du XXIe siècle. Après avoir été l'observateur et le juge de milliers d'entretiens d'embauche entre des entreprises et des candidats issus de tous secteurs, l’auteur s’appuie sur son expertise pour proposer une recette opérationnelle, applicable facilement, avec à la clé, la promesse de trouver du travail.

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