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PME ou Grands groupes, les jeunes diplômés doivent-ils choisir ?

L’enquête annuelle de l’Apec interroge deux ans après leur diplôme des jeunes diplômés ayant obtenu un diplôme de niveau Bac +5 ou plus sur leur relation avec les petites et moyennes entreprises (PME). Et les résultats sont éloquents !


Premier enseignement de l'enquête : les jeunes interrogés sont impatients et exigeants. Ils attendent de leurs futurs employeurs de la reconnaissance, des évolutions rapides, des perspectives à plus long terme et ne craignent pas de se montrer mobiles s’ils n’obtiennent pas satisfaction.

En quête d’assurance

Deuxième constat. Les jeunes diplômés se tournent plus vers les grandes entreprises pour leur prestige, leur statut d’entreprise et le côté « sécuritaire » qu’elles procurent à long terme. Ainsi, les jeunes sondés par l’Apec sont plus nombreux à avoir déjà eu un poste dans une grande entreprise (62 %) ou à y être en emploi lors de l’enquête (66 % des diplômés en emploi). Sans surprise, les jeunes diplômés recherchent des repères, un cadre structuré, des garanties d’avenir. Des critères que remplissent plus facilement les grandes entreprises selon eux. Cependant, confrontés à la réalité du marché de l'emploi, ils paraissent moins regardants sur la taille de l’entreprise pour décrocher un contrat. Ainsi, 44 % des diplômés en poste ont un emploi dans une PME (moins de 250 salariés) au moment de l’enquête.

Je t’aime, un peu…

Mais pourquoi choisir ? Si les jeunes diplômés jugent les grandes entreprises attractives, c’est avant tout pour des motifs rationnels. Une grande entreprise dotée d’une forte notoriété constitue, pour eux, un meilleur tremplin pour leur future carrière. Même si la PME est perçue comme une structure plus humaine, conviviale, animée par un projet fort, elle ne leur fournit pas assez de sécurité et de garanties d’avenir selon eux. Les jeunes interrogés estiment qu’elles laissent peu de place aux évolutions professionnelles. Un frein majeur à l’entrée pour eux. Autres facteurs négatifs : les jeunes redoutent un manque de clarté dans les missions attribuées, un management insuffisant, un manque de moyen matériels et un caractère aléatoire des hausses salariales. Les PME souffrent d’un terrible déficit d’image. Toutefois, certains jeunes avouent que les grandes entreprises ne les font plus rêver une fois en poste. La grande entreprise apparaît alors plutôt comme un choix par défaut plus qu’un choix de coeur, permettant de s’assurer une meilleure employabilité pour la suite. L’épanouissement personnel y serait plus limité et la reconnaissance individuelle peu existante, compte tenu de la rigidité de l’organisation. Contrairement aux PME qui offrent plus de souplesse dans l'organisation.

Des PME en quête de jeunes audacieux

Mais si les jeunes sont exigeants vis-à-vis des PME, les dirigeants de ces entreprises le sont tout autant vis-à-vis des jeunes recrues ! Si les patrons apprécient leur dynamisme, leurs compétences et leurs savoirs techniques, ils se montrent également critiques à l’égard de leurs comportements qu’ils jugent parfois déstabilisants : impatience, survalorisation, manque de maturité… Et si travailler dans une PME semble risquer pour les jeunes, leur recrutement représente également un risque pour les dirigeants ! En cause, l’investissement économique qu’ils représentent pour l’entreprise et leur capacité à s’intégrer ou non dans leur structure. Les recruteurs misent alors sur des profils curieux et prêts à s’investir dans le développement de la PME.

Rachida Soussi

 

 

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