Identifiez-vous

Accueil > Se préparer et réussir un entretien d'embauche > L'égalité salariale hommes-femmes serait possible en 2044

L'égalité salariale hommes-femmes serait possible en 2044

Les femmes diplômées du supérieur en 2020 pourraient être la première génération à atteindre la parité salariale, selon une étude d’Accenture, menée auprès de 28 000 femmes et hommes, dont des étudiant(e)s, dans 29 pays.


Dans les pays développés, les femmes diplômées de l’enseignement supérieur en 2020 pourraient être la première génération à combler l’écart salarial hommes/femmes au cours de sa vie professionnelle, selon le rapport Getting to Equal 2017 d'Accenture. D’ici quelques décennies, l’écart salarial pourrait se combler si les femmes tiraient parti de trois facteurs d’égalisation professionnelle et si elles bénéficiaient d’un soutien adéquat des entreprises, des gouvernements et du monde de l’enseignement.

Une parité salariale en 2044

Avec ces changements, la parité salariale pourrait être atteinte d’ici 2044, au lieu de 2080 (hypothèse où ces changements ne seraient pas appliqués), réduisant ainsi de 36 ans le temps nécessaire pour combler l’écart. Dans les pays émergents, ces changements pourraient réduire ce temps de plus de 100 ans, avec une parité salariale qui serait atteinte en 2066 plutôt qu’en 2168.

L’étude d’Accenture montre qu’au niveau mondial, un homme gagne en moyenne 40 % de plus qu’une femme, c’est-à-dire qu’une femme gagne en moyenne 100 euros pour 140 euros gagnés par un homme. À ce déséquilibre s’ajoute le fait que les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’avoir un emploi payé (50 % contre 76 %). Cela contribue à un « écart salarial caché » qui accentue les inégalités économiques entre les hommes et les femmes : pour 100 euros gagnés par une femme, un homme gagne 258 euros, selon le rapport.

A LIRE >> Savoir négocier son salaire

Lever les freins à l'égalité salariale

L’étude identifie également plusieurs facteurs essentiels qui affectent la capacité des femmes à atteindre un salaire égal dès l’enseignement supérieur. Les étudiantes françaises sont actuellement moins enclines que leurs camarades masculins à :

- choisir des domaines d’étude qu’ils considèrent comme offrant un potentiel de salaire élevé (31 % des femmes interrogées contre 66 % des hommes) ;

- avoir un mentor (55 % contre 66 %) ;

- aspirer à des postes de direction (31 % contre 42 %).

De plus, les jeunes femmes françaises sont moins nombreuses, en comparaison avec leurs compatriotes masculins, à adopter rapidement les nouvelles technologies (58 % contre 66 %) et à suivre des cours de codage et d’informatique (79 % contre 90 %).

Ce rapport, qui s’appuie sur les recherches menées en 2016 par Accenture sur la réduction de l’écart hommes-femmes sur le lieu de travail, propose trois accélérateurs pour réduire l’écart salarial :

- la maîtrise du numérique : l’utilisation des technologies numériques pour apprendre, se former, travailler et se construire un réseau ;

- la stratégie de carrière : la nécessité pour les femmes de viser haut, d’avoir la possibilité de faire des choix et de gérer leur carrière de manière proactive ;

- l'immersion technologique : la curiosité et l’apprentissage des expertises technologiques et numériques pour avancer aussi rapidement que les hommes.

L’application de ces accélérateurs de carrière, associée à un soutien des entreprises, des gouvernements, des écoles et universités, pourraient réduire l’écart salarial de 35 % d’ici 2030, soit une augmentation des revenus des femmes de l’ordre de 3,7 trillions (3,7 milliards de milliards) d’euros. « Les entreprises, les gouvernements et le monde de l’enseignement ont tous un rôle important à jouer pour combler ce fossé, explique Pierre Nanterme, Président-directeur général d’Accenture. La coopération entre ces organisations est essentielle pour créer les opportunités, l’environnement approprié et les figures tutélaires qui insuffleront le changement ».

Rédaction Studyram@Emploi.com

Méthodologie : 

Accenture a mené une enquête auprès de 28 000 femmes et hommes, dont des étudiant(e)s, dans 29 pays. L’échantillon incluait une représentation égale d’hommes et de femmes, représentant trois générations (générations Y et X ainsi que baby-boomers) à tous les niveaux d’emploi, dans des sociétés de différentes tailles. La marge d’erreur pour l’échantillon total était d’environ +/- 0,6 %.

08/03/2017

Agenda
du recrutement