Détecter les meilleurs potentiels, tel est l’objectif de nombreuses entreprises en quête d’innovation. En lançant la 25e édition de son business game Brandstorm, L’Oréal a fait évoluer sa compétition internationale vers un modèle d'incubateur de projets innovants portés par des étudiants. « Les jeunes recherchent de plus en plus des entreprises qui peuvent répondre à leurs attentes en termes d’entrepreneuriat et d’innovation, explique Carole Pasco-Domergue, Directrice de la Marque Employeur du Groupe L'Oréal. Nous avons donc souhaité mettre au cœur de la compétition l’esprit d’entreprise, l’esprit entrepreneurial et d’innovation qui animent le groupe depuis sa création. » Pour la première fois, les candidats ont dû défendre leur projet dans un salon dédié à l'innovation, qui s’est tenu à Paris le 15 juin 2017, comme s'ils étaient entrepreneurs exposants. L’occasion pour les meilleurs de se démarquer. Si Brandstorm permet de faire connaître L’Oréal dans le monde entier, ce business game permet également à l’entreprise d’identifier de potentiels futurs collaborateurs, stagiaires et alternants. En effet, près de 200 jeunes brandstormers sont embauchés chaque année (emploi ou stage).
A LIRE AUSSI >> Jeunes diplômés, que font les entreprises pour vous séduire ?
D’autres challenges mettent en compétition des étudiants. C’est le cas des défis « Marketing » et « Industriel » lancés, depuis 2014, par Essity (ex-SCA), producteur des marques Demak’Up, Lotus, Nana ou Okay notamment. Pour la 4e édition, « les étudiants participants ont dû répondre à des enjeux industriels et marketing de deux de nos produits de grande consommation, explique Corinne Ginguené, responsable des relations écoles pour la France et la Belgique. Le défi « Marketing » a mis en compétition, en mai dernier, 11 équipes de l’ESSEC, autour d’un enjeu de conquête de parts de marchés. Le défi « Industriel » a permis aux 4 équipes de l’ENSAM de répondre à une problématique d’amélioration produit. Tout comme pour L’Oréal, ces compétitions permettent au groupe de se faire connaître en créant une relation de proximité avec les étudiants de deux écoles choisies pour ces défis. Mais c'est aussi l'opportunité pour les étudiants de démontrer toutes leurs compétences. « Depuis 2014, 28 anciens étudiants de l’ESSEC et des Arts et Métiers Paris Tech ont été recrutés chez Essity, en stage, en alternance, en CDD ou encore en CDI », confie Corinne Ginguené.
De son côté, RCI Bank and Services a organisé, de janvier à mai 2017, un challenge sur le thème de la mobilité automobile des moins de 30 ans. Ce défi a concerné 100 étudiants de l’école ESCP Europe, de 32 nationalités différentes, inscrits au Master in European Business (MEB) spécialisé en marketing. En réalisant cette opération, « nous espérons véhiculer ainsi l’image d’une entreprise dynamique, agile et prête à relever de nouveaux défis. C’est une opportunité d’attirer de nouveaux talents aux profils internationaux et, qui sait, déclencher des vocations », raconte la DRH Hélène Tavier. Cette compétition permet de « nous faire connaître des étudiants et de leur donner envie de rejoindre RCI Bank and Services pour la poursuite de leurs études (stages ou apprentissage) ou pour leur entrée dans la vie professionnelle (VIE ou CDI). »
A LIRE AUSSI >> Le hackathon pour casser les codes du recrutement
Après une première édition en fin d’année 2016, Havas Sports & Entertainment a lancé la 2ème édition de son « Academy » qui donne l’opportunité aux stagiaires de se former sur un cas réel. 14 stagiaires, répartis en équipes et coachés par des experts de l’agence, ont eu quelques semaines pour répondre au brief d'un client de l’agence : Fanta. Les stagiaires participants ont dû présenter leurs recommandations devant un redoutable jury de 13 personnes, composé notamment du client et de la direction de l’agence, lors de la grande finale qui s’est tenue mi-juin dans un amphithéâtre. Cette démarche, en plus de mieux former la jeune génération, permet à l’agence et à son client de découvrir les talents de demain. L'agence Havas souhaite investir sur ses talents. Si bien que la troisième édition est d'ores et déjà confirmée pour l'automne prochain.
Par ailleurs, les futurs jeunes diplômés attendent également des entreprises de la transparence pour pouvoir choisir leur futur employeur. « Nous souhaitions, par ces challenges, montrer dans quel état d’esprit nos collaborateurs travaillent au quotidien et faire découvrir aux étudiants et futurs jeunes diplômés, l’entreprise de l’intérieur, en dehors des forums de recrutement classiques », ajoute Corinne Ginguené d’Essity. D’autant plus que les étudiants ne sont pas lâchés dans la nature. A chaque étape de chaque challenge, ils sont à la fois coacher par leurs professeurs et les professionnels de l’entreprise organisatrice du challenge.
A LIRE AUSSI >> Les entreprises sourcent et recrutent sur Snapchat !
Ces challenges sont l'occasion également pour les étudiants de se confronter à des métiers et des problématiques réelles. Brandstorm a permis à Charlotte, l’une des trois finalistes de l’équipe française du Brandstorm et diplômée de l’EMLyon, de mieux comprendre le quotidien d’un chef de produit, un métier qu’elle souhaite exercer. Et à Christiane, 23 ans, également finaliste française, de mieux connaître L’Oréal de l’intérieur et de conforter son envie de rejoindre le groupe. Des raisons donc de participer !
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.