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Pourquoi j’ai intégré l’armée – Témoignages de 5 jeunes élèves officiers

Le recrutement des officiers des armées
Ils ont entre 21 et 27 ans et ont décidé d’intégrer l’armée de Terre, la Marine, l'armée de l'Air ou le commissariat des armées pour y faire carrière. Découvrez les récits des élèves officiers Pauline, Nicolas, Tony, Colin et Alicia.


J'ai intégré la Marine nationale

ton_200L’officier aspirant Tony, 24 ans, vient de terminer sa formation au sein de l’école navale, qui forme les officiers de carrière de la Marine nationale. Ce futur sous-marinier a toujours su qu’il voulait intégrer la marine : « Rejoindre la Marine est un rêve d’enfant. Sous-marinier également, mon père nous a fait découvrir, avec mon frère, son métier : j’ai tout de suite su que je voulais faire pareil.

Au fur et à mesure de mon parcours scolaire, mon goût pour les sciences s’est confirmé. Je me suis renseigné sur les formations à suivre pour devenir sous-marinier. J’ai décidé d’effectuer une prépa avant d’intégrer l’école nationale supérieure d’arts et métiers, dans laquelle j’ai réalisé mes deux premières années du cursus ingénieur. J’ai rejoint ensuite l’école des officiers de la Marine nationale. L’école nationale supérieure d’arts et métiers offre une passerelle permettant d’intégrer directement l’école navale en deuxième année. Cela m’a permis d’obtenir un double diplôme.

Au sein de l’école navale, tous les cours sont liés aux besoins de la marine. La formation, théorique et pratique, est organisée autour d’une formation maritime, d’une formation militaire et humaine et d’une formation scientifique. Deux filières sont proposées : la filière « opérations » et la filière « énergie ». J’ai choisi de suivre, pour ma part, la filière « énergie ». J’ai réalisé également des stages pratiques qui ont confirmé mon envie de devenir sous-marinier dans la filière énergie. Mon rôle : faire en sorte qu’un sous-marin puisse réaliser sa mission du début jusqu’à la fin. A bord d’un sous-marin, je suis responsable des systèmes de propulsion du sous-marin, de la production et de la distribution de l’électricité entre autres. »

Son conseil : « Technicité, passion du métier, rigueur, sérieux, dynamisme, sont autant de qualités nécessaires pour réussir l’école navale et dans ce métier. »

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J'ai rejoint l'armée de Terre

Le lieutenant Colin, 23 ans, est tout juste diplômé de Saint-Cyr, l’école spéciale militaire de Saint-Cyr qui forme des officiers destinés à encadrer les unités opérationnelles de l’armée de Terre : « J’ai rejoint Saint-Cyr après un Bac L et une prépa littéraire kâgne hypokâgne. J’étais déjà intéressé par l’armée de Terre, mais mon envie s’est confirmée en première année de prépa. J’ai su que c’était ce qui me correspondait le mieux. J’ai donc passé et réussi le concours pour intégrer l’école qui forme les officiers.

armee-terre_240Durant trois ans, j’ai suivi une formation humaine, militaire et académique. En fonction de notre classement à la fin de la troisième et dernière année, nous choisissons la division d’application que nous souhaitons rejoindre : génie, infanterie, matériel, transmissions, artillerie… J’ai choisi l’infanterie car j’ai envie de commander des soldats de première ligne. Je vais ainsi intégrer l’école de l’infanterie à la rentrée 2017 pour un an. A l’issue de cette année de formation, je pourrai choisir un régiment. Je pense me tourner vers la légion étrangère ou le régiment de parachutiste. Je veux commander et former des soldats, assurer leur sécurité, les mener au combat, que ce soit sur le territoire national ou à l’extérieur, afin de remplir la mission qui me sera confiée dans les meilleures conditions. Une fois lieutenant, je commanderai un peloton de 30 à 40 soldats, avant de diriger, quelques années plus tard, une compagnie de plus de 100 personnes. Avoir de telles responsabilités, très jeune, est très stimulant. »

Son conseil : « Il faut croire en ses capacités et faire preuve de détermination. Quand on devient officier de l’armée de Terre, on s’engage pour 10 ans minimum. Il faut pouvoir se projeter sur le long terme et ne pas prendre cet engagement à la légère. »

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J'ai choisi l'armée de l'Air

ecole-de-lair_250L’aspirant officier Alicia, 21 ans, titulaire d’un Bac S a suivi une prépa PSI (physique et sciences de l'ingénieur) à Lyon avant de rejoindre l’École de l’air : « J’ai découvert l’armée de l’Air au collège. J’ai réalisé mon stage d’observation de 3e au sein de la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson. Mon envie d’être militaire aviateur s’est confirmée à ce moment-là. J’ai alors suivi un Bac scientifique avant d’intégrer une prépa PSI. Une fois la prépa achevée, j’ai intégré l’École de l’air car je souhaitais évoluer dans un milieu exclusivement aéronautique. D’autant plus que l’aéronautique exige des technologies très avancées et pointues. Cela me plaît beaucoup. L’École de l’air propose une formation académique, militaire et aéronautique. Je suis actuellement en fin de première année, mais je sais déjà quelle spécialisation je vais choisir à l’issue de la troisième et dernière année. J’aimerais devenir pilote d’hélicoptère. »

Son conseil : « Il ne faut pas hésiter à contacter un CIRFA pour demander conseils sur les formations de l’armée de l’Air et réaliser des stages d’observation ou des initiations rendues possibles par les PMIPDN, des formations dispensées aux volontaires durant les vacances scolaires. De cette façon vous pourrez voir si l’armée correspond à vos attentes ou non. »

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J'ai réussi le concours de l'école des commissaires des armées

pauline_200Le commissaire aspirant Pauline, 26 ans, a intégré le commissariat des armées après un master 2 en droit : « Avant d’intégrer l’Ecole des commissaires des armées (ECA), j’ai obtenu une licence en droit public à l’Université de Caen, puis une maîtrise en droit international et européen à l’Université de Varsovie, dans le cadre du programme d’échange Erasmus. Je me suis ensuite orientée vers un master 2 en droit humanitaire international à l’Université d’Aix-Marseille, avant d’être diplômée en droit de la sécurité internationale et de la défense à l’Université de Grenoble. C’est au cours de mes études que j’ai découvert le corps des commissaires des armées, à l’occasion d’une conférence donnée par un commissaire revenant de mission comme conseiller juridique en opération extérieure. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me renseigner sérieusement sur ce corps militaire. Par ailleurs, mon stage de fin d’études à la mission de défense de l’ambassade de France en Macédoine m’a confortée dans ma volonté de m’engager dans les armées. En étudiant les différentes possibilités d’engagement (officier sous contrat, concours des écoles d’officier…), j’ai trouvé le concours de l’ECA particulièrement intéressant au regard de mon parcours universitaire et de mes aspirations professionnelles, dans la mesure où cette formation me permet de capitaliser mes précédentes expériences tout en découvrant de nouveaux métiers.

Les commissaires des armées sont amenés à développer une expertise autour de deux métiers au sein des filières dans lesquelles ils évoluent. Pour ma part, j’aimerais me spécialiser dans les fonctions de conseil et d’expertise juridique, ainsi que dans la logistique, pour sa dimension fortement opérationnelle. Je suis également très intéressée par les ressources humaines, ainsi que le métier d’acheteur. »

Son conseil : « Il s’agit d’une fonction de commandement, à forte responsabilité, particulièrement stimulante pour de jeunes diplômés d’université, d’IEP, d’écoles de commerce ou de gestion. La formation relativement courte (2 ans) permet aux élèves commissaires d’entrer rapidement en fonction, avec une première affectation dans leur armée ou service respectif. La possibilité pour les commissaires d’être déployés en opération extérieure dès la première affectation, puis régulièrement au cours de leur carrière, est également intéressante pour les candidats attirés par une carrière dynamique et opérationnelle ! »

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J'ai intégré l'armée après une première carrière dans le civil

nicolas2_210Le commissaire aspirant Nicolas, 27 ans, a, quant à lui, travaillé dans le secteur privé avant d’intégrer l’école des commissaires des armées : « Je voulais tester le monde de l’entreprise. J’ai réalisé un master 2 entrepreneuriat à l’ESSCA d’Angers avant d’intégrer un cabinet d’audit pendant trois ans, puis une entreprise du secteur ferroviaire pendant un an. Ces expériences ont été riches, mais j’avais déjà envie de rejoindre les armées pendant mes études. Après 4 ans d’exercice dans le civil, j’ai décidé de passer le concours d’entrée de l’école des commissaires des armées. Le commissariat des armées répond à mes attentes professionnelles. Etre commissaire des armées me permet d’allier mes compétences en gestion d’entreprise avec ma passion pour la défense. Par ailleurs, les commissaires des armées peuvent travailler au profit des trois forces armées. Cela me plaît beaucoup.

J’ai choisi de me spécialiser dans l’armement au sein de la direction général de l’armement (DGA). La formation dure deux ans. Je viens tout juste d’achever ma première année. Une fois diplômé, je serai officier de carrière au sein de la DGA. Ma mission : anticiper les besoins en armement pour équiper nos forces en fonction des avancées technologiques, des besoins des soldats, des combats sur le terrain...»

Son conseil : « Il faut préparer les concours d’entrée et savoir mettre en avant son parcours scolaire et son expérience professionnelle ! »

Propos recueillis par Rachida Soussi

Crédits photos : droits réservés

26/07/2017

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