« Le webmarketing crée de l'emploi »

Le marketing « traditionnel » connaît depuis quelques années une stagnation : le marché est mature et saturé. Comparé à d’autres fonctions, le marketing offre très peu d’emplois nouveaux. Le turn over (départs) est la principale cause des recrutements. En revanche, la filière digitale du marketing (webmarketing) prend de plus en plus d’ampleur et elle crée de l’emploi ! Le glissement vers le web des processus de vente, de communication et de marketing pousse les entreprises à développer leurs stratégies sur ce support. Les opportunités devraient encore plus nombreuses dans les cinq ans à venir.

Sur quels métiers les futurs diplômés peuvent-ils alors se positionner ?

Dans le marketing classique, les futurs diplômés peuvent proposer leur candidature sur des postes d’assistant(e) chef de produit, assistant(e) marketing, chargé(e) d’études. Dans le digital, de nouveaux métiers émergent tout juste. Les entreprises recherchent des webmarketeurs, des community managers, des chargés de référencement, des traffic managers, des acheteurs chefs de produit web.

Quels sont les profils qui seront privilégiés par les entreprises ?

Les Bac +4/5 sont les profils les plus courtisés et notamment ceux issus des écoles de commerce. Outre les diplômes, les recruteurs recherchent des profils spécialisés. Les étudiants doivent construire leur parcours en fonction de leurs aspirations professionnelles et ce, le plus tôt possible. Pour être crédible aux yeux des employeurs et pouvoir vendre une expertise, il faut avoir réalisé plusieurs stages dans un domaine précis comme le traffic management ou le community management, ou dans un même secteur d’activité par exemple (agroalimentaire, distribution…). Les stages sont primordiaux pour sortir du lot.

Autre atout, la maîtrise de l’anglais. Les entreprises sont inévitablement connectées avec l’étranger de par leurs filiales, leurs activités… L’anglais est donc plus que jamais indispensable.

Quelle est l’utilité des réseaux sociaux dans la recherche d’un premier emploi dans le marketing ? Quels conseils donneriez-vous pour faire la différence ?

Les étudiants doivent se marketer efficacement. Il faut approcher les entreprises et les décideurs de manière réelle (salons, forums) ou virtuelle via les réseaux sociaux. Ces derniers peuvent être de bons outils pour développer son carnet d’adresses. Il faut faire preuve d’audace et être actif dans sa recherche de stage ou d’emploi pour être remarquer et décrocher des opportunités intéressantes. En d’autres termes, il faut provoquer les rencontres. Les employeurs recherchent des personnalités, des personnes motivées. Lors des entretiens d’embauche, il faudra être convaincant et avoir une bonne élocution. Pour un poste en marketing, on peut recevoir 200 à 300 CV par semaine. Les futurs candidats doivent en avoir conscience pour mieux s’armer et mieux se vendre.

Quels sont les salaires proposés à l’embauche ?

Le salaire dépend de la taille de l’entreprise. Les grands groupes suivent des grilles généralement. Un jeune diplômé peut y percevoir entre 30 000 et 36 000 euros. Dans les PME, les salaires peuvent osciller entre 24 000 et 30 000 euros. Mais il n’y a pas de règle. Un jeune spécialisé dans le digital peut gagner entre 25 000 et 35 000 euros dans une start-up par exemple. Et les perspectives d’évolution professionnelle et salariale peuvent y être plus rapides et plus intéressantes.

Propos recueillis par Rachida Soussi

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