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Interview

Push & Pull : « Nous proposons des contrats de professionnalisation »

[[image_alt]]Push & Pull, PME éditrice de sites Internet de conseil, recrute des jeunes en alternance dans ses métiers du web et de la vente. Un entretien avec Yann Gozlan, son fondateur.

 

 

Pourquoi avez-vous recours à l’alternance ?

Quand j’ai commencé à travailler en 1996 dans le secteur d’Internet, il n’existait pas encore beaucoup de formations sur nos métiers. L’idée, en ayant recours à l’alternance, est donc de travailler en partenariat fort avec les écoles et de former des jeunes sur les métiers de l’entreprise, un peu dans une logique de compagnonnage. L’alternance permet d’identifier les bons profils, de les former à nos méthodes, à nos outils et d’avoir ainsi une équipe forte, solide, soudée. Mais c’est surtout un moyen pour l’entreprise de former ses cadres de demain.

Quels profils recherchez-vous particulièrement ?

Nous accueillons des étudiants de niveau Bac +2 à Bac +5, majoritairement issus d’écoles mais aussi depuis quelques temps d’universités. Nous leur proposons des contrats de professionnalisation en majorité, et des contrats d’apprentissage sur les métiers suivants : community manager, infographiste, développeur logiciel, développeur Web, assistant chef de produit, assistant commercial.

Comment ciblez-vous les candidats potentiels ?

Je regarde les différentes formations, et selon les profils dont j’ai besoin, je travaille avec telle ou telle école. Nos métiers évoluent très vite. Pour être performants, il faut construire des relations dans la durée avec un certain nombre d’établissements partenaires. Cette implication permet aux écoles d’adapter au fil du temps leurs formations aux besoins changeants des entreprises et de former des jeunes aux nouveaux métiers qui recrutent.

L’alternant est-il un salarié comme un autre ?

Non, ce n’est pas un salarié comme un autre. Il s’agit d’un jeune encore en période de formation. Nous avons des responsabilités envers ces jeunes qui ne connaissent pas vraiment le monde de l’entreprise, ses codes. Pour que cette expérience de l’apprentissage soit un succès, il faut les accompagner, bien les cadrer, être exigeant et plus vigilant. Nous avons une double responsabilité de patron et de passeur. L’idéal est d’avoir un salarié en poste, déjà passé par l’alternance, pas trop éloigné de l’alternant en terme d’âge, et qui joue le rôle de grand frère ou de grande sœur, qui le coache au jour le jour.

Comment les voyez-vous évoluer sur leur période d’apprentissage ?

Au début, ils sont un peu perdus dans l’entreprise. Et puis, petit à petit, ils comprennent vraiment la complémentarité de l’école et de l’entreprise. Le fait de leur donner des responsabilités, d’exiger de la rigueur les aide vraiment dans leur formation. Pour réussir leur période en entreprise, ils doivent être impliqués et ce, dès le début. Cela compte beaucoup pour un employeur qui souhaite faire évoluer ses apprentis et in fine les embaucher définitivement.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs alternants?

Avant de choisir une école, le jeune doit bien regarder le programme de formation. Il faut que celui-ci corresponde au métier qu’il vise. Même démarche concernant l’entreprise. Le jeune doit vérifier que les missions proposées par l’entreprise d’accueil répondent à ses attentes professionnelles et coïncident également avec le programme de formation. Il y a une grande différence entre le monde de l’entreprise et le monde scolaire : les futurs alternants doivent en avoir conscience. En entreprise, ils vont bien sûr acquérir, tout comme en classe, des connaissances mais ils vont devoir également apporter une pierre à l’édifice. Ils devront donc être exigeants envers eux-mêmes. La qualité des rendus tend vers le zéro défaut en entreprise ! Et le respect des délais est très important. 

Propos recueillis par Brice Ancelin et Rachida Soussi

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