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Interview

« Près de 60 000 postes de commerciaux à pourvoir en 2014 »

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Les commerciaux ne connaissent pas la crise. Tous les secteurs en recrutent. Alors que les jeunes diplômés sont recherchés, certains profils manqueraient à l’appel. Cyril Capel, co-fondateur du cabinet CCLD Recrutement, spécialisé dans le recrutement de commerciaux et la distribution, revient sur ces profils tant convoités par les entreprises.


Comment se porte le marché de l’emploi des commerciaux ?

On observe une forte demande de commerciaux, après un léger coup de frein en janvier 2013. Les recrutements ne cessent de se poursuivre depuis. On estime qu’il y a 50 à 60 000 postes à pourvoir en 2013. Parmi ces postes, 20 % concernent des profils jeunes diplômés. Mais le marché est en tension. En 2012, 20 000 postes sont restés vacants. Les entreprises n’ont pas réussi à trouver les candidats qu’elles recherchaient. Elles sont exigeantes en matière de compétences, mais pas seulement. Les entreprises souhaitent investir sur des personnes qui ont envie de s’impliquer dans le poste et dans leur entreprise. En d’autres termes, elles recherchent de véritables commerciaux, des jeunes qui ont envie d’exercer la fonction !

Quelles sont les tendances pour 2014 ?

Tout comme cette année, les recrutements se poursuivront, et le volume devrait être sensiblement le même.

Où se situent les besoins ?

Les besoins se situent un peu partout. On recherche des commerciaux dans l’agroalimentaire, l’immobilier, les assurances et mutuelles, la banque, la distribution, l’aéronautique, les sociétés de conseil, l’e-commerce. Les entreprises agroalimentaires recrutent des promoteurs de vente (Bac +2), des chefs de secteur (Bac +4/5). Le secteur immobilier se reconstruit et relance ses recrutements. Ainsi, les agences immobilières sont en quête de conseillers clientèle et de conseillers commerciaux en VEFA (bulle de vente). Les mutuelles recherchent en nombre des conseillers pour redynamiser leurs portefeuilles. Les assurances en recrutent également. Dans le domaine de l’e-commerce, on recherche surtout des community managers orientés « commercial », capables d’utiliser des bases de données, d’analyser, de faire du reporting… La distribution embauche en permanence des managers commerciaux. Les difficultés de recrutement sont importantes dans le secteur. Pour pallier ce manque, les enseignes forment et recrutent de plus en plus de jeunes via leurs écoles de formation (formation en alternance). Quant aux ingénieurs commerciaux, ils sont recherchés partout et manquent même à l’appel. Leur double compétence (technique et vente) est très prisée par les entreprises aéronautiques et les sociétés de conseil notamment.

Quelles sont les principales qualités recherchées chez un jeune commercial ?

Un jeune commercial doit se montrer enthousiaste et audacieux. Ce sont deux qualités très attendues aujourd’hui, en dehors des compétences métiers. Il doit posséder également une certaine agilité intellectuelle, lui permettant de comprendre rapidement le marché qu’il va représenter, prendre du recul, savoir rebondir et d’être acteur de son développement.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune diplômé ?

Un conseil : se montrer mobile et flexible. Mobile sur le plan national. Il ne doit pas hésiter à postuler ailleurs que dans son bassin d’emplois, car les opportunités se situent partout en France ! Et flexible sur le salaire. Il ne faut pas à tout prix se fixer sur un salaire (donné par son école par exemple). Mais prendre en compte les variables de performance qui peuvent rapporter gros. En moyenne, un jeune diplômé peut gagner entre 25 000 et 32 000 euros bruts par an en fixe. Avec les primes, le salaire peut monter jusqu’à 35 voire 38 000 € dès la première année. Tout dépendra de ses résultats et de sa valeur ajoutée apportée à l’entreprise.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

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