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Interview

« Le métier de commercial ne laisse pas de place à l’improvisation »

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La fonction commerciale poursuit ses recrutements malgré la conjoncture. Les profils immédiatement opérationnels, dynamiques et sachant faire preuve d'initiative seront plus que jamais recherchés. Entretien avec Sacha Kalusevic, Directeur de la division Commercial chez Page Personnel, cabinet de recrutement.


Les jeunes commerciaux sont-ils toujours autant courtisés par les entreprises ?

Le marché de l’emploi des commerciaux a connu un ralentissement entre l’été 2012 et l’été 2013. Les recrutements ont accusé une baisse touchant alors davantage les profils jeunes diplômés. Les entreprises, prudentes, ont ainsi moins investi sur leur force de vente. Mais depuis la rentrée, les recrutements connaissent une légère hausse, et on observe un regain d’intérêt pour ces profils.

Quels sont justement les profils particulièrement recherchés ?

Les commerciaux sédentaires sont particulièrement recherchés dans les services (IT, copieurs, télécoms, informatique…) et le secteur de biens de grande consommation (entreprises vendant des produits pour la grande distribution). Viennent ensuite les commerciaux itinérants, les ingénieurs d’affaires ou ingénieurs technico-commerciaux.

Toutefois, les offres d’emploi seront plus nombreuses dans les PME - ETI (entreprises de taille intermédiaire). D’ailleurs, ces petites et moyennes structures ne sont pas attachées à des profils types. Elles recherchent plutôt des candidats motivés par la vente, ayant envie de s’investir dans leur travail et dans l’entreprise. Des expériences dans la vente seront très appréciées.

Comment rassurer justement un employeur ?

Par son discours. Un candidat doit pouvoir trouver les bons mots, ceux qui rassurent. Bien préparer son entretien d’embauche est donc capital. Cela fait très souvent la différence en cas d’hésitation entre deux candidats. Le métier de commercial ne laisse pas de place à l’improvisation. Lorsque nous recherchons des collaborateurs pour nos clients, nous tentons de détecter le potentiel commercial d’un candidat. Il ne suffit pas d’être à l’aise à l’oral pour briguer un poste de commercial. Les employeurs recherchent des candidats rigoureux et méthodiques. La cohérence du cursus permet également de rassurer un employeur potentiel. Un jeune diplômé ayant effectué deux ou trois stages dans un même secteur, par exemple, ne devrait pas avoir de mal à prouver son employabilité.

Quel est le salaire proposé à l’embauche ?

Les salaires varient d’une entreprise à une autre, et selon le profil du candidat. Toutefois, on remarque, d’une manière générale, une augmentation de la part des variables. A titre indicatif, un jeune diplômé Bac +2/3 peut espérer 22 000 à 26 000 euros bruts en fixe, auxquels peuvent s’ajouter jusqu’à 10 000 euros de variable (primes, participations…). Un Bac +4/5 gagne environ entre 26 000 et 32 000 € bruts, et son salaire peut grimper jusqu’à 42 000 € en comptant les variables.

Propos recueillis par Rachida Soussi


 

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