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Interview

Mode-luxe : « Les profils multilingues très recherchés »

[[image_alt]]Quelles sont les opportunités offertes aux jeunes diplômés dans la mode et le luxe? Quelles sont les compétences les plus recherchées par les entreprises du secteur ? Quels sont les salaires proposés à l’embauche ? Les réponses de Kaoutar Harach, Manager au sein de la division Distribution-Commerce, chez Page Personnel.

Comment se porte le marché de l’emploi dans le secteur du luxe ?

Le luxe est un marché porteur. On enregistre une hausse de l’activité, et particulièrement dans les boutiques en France et à l’international. Les marques et le savoir-faire français (en maroquinerie, joaillerie, haute couture…) séduisent les clients du monde entier. On observe d’ailleurs un intérêt grandissant dans les pays émergents tels que le Brésil, la Chine ou la Russie. De nouveaux points de vente s’ouvrent, créant ainsi de nombreux emplois.

Quels sont les métiers qui recrutent des jeunes diplômés ?

Les grandes maisons misent particulièrement sur leur force de vente. Elles recrutent majoritairement des vendeurs. Les postes en marketing sont plus rares, et souvent pourvus via la promotion interne. Les jeunes vendeurs pourront évoluer par la suite vers des métiers de responsable département, puis de responsable adjoint. Ou, si l’opportunité se présente, vers les fonctions support telles que le marketing. Dans les ateliers, les maisons de mode recherchent très activement des retoucheurs et des ingénieurs spécialisés dans le cuir par exemple. Ce sont des profils rares. Des couturiers, des brodeurs, des denteliers sont également attendus.

Quels sont les profils les plus courtisés par les grandes maisons ?

Les profils sont variés selon les postes : du CAP au MBA, en passant par le Bac pro. Mais outre le diplôme, ce sont les compétences linguistiques qui feront la différence. Les débouchés seront ainsi plus nombreux pour les profils multilingues. La clientèle étant internationale, il est impératif de maîtriser l’anglais. Parler des langues rares telles que le chinois ou le russe est un atout indéniable dans ce secteur très concurrentiel. Le savoir-être est également important. Les recruteurs sont attentifs à l’élocution, l’ouverture d’esprit des candidats. Il paraît indispensable de porter un intérêt pour les autres cultures pour pouvoir s’adapter aux différents clients. Les stages réalisés dans la vente, et particulièrement dans le secteur, seront également très regardés. Du côté des ateliers, les employeurs recherchent des candidats rigoureux, ponctuels, sérieux et motivés. En plus des compétences techniques acquises durant leur formation, leur esprit d’équipe sera un atout indispensable pour réussir dans le milieu de la confection.

Combien gagne un jeune diplômé ?

Un vendeur peut espérer entre 1 800 et 2 200 euros bruts par mois, auxquels s’ajoutent des primes mensuelles allant de 300 à 500 € bruts. Un vendeur maîtrisant une langue rare gagne entre 2 200 et 2 400 € bruts, hors primes.

Un conseil à donner pour réussir dans le secteur ?

Les étudiants doivent multiplier les stages pour acquérir une vision globale du secteur et mieux appréhender les marques, les produits, la clientèle… Stages ou non, il faut régulièrement se tenir informé des dernières tendances, de la concurrence, des rachats, des mobilités dans les maisons (changements de directeurs artistiques par exemple)… Montrer un intérêt pour le secteur peut faire la différence en entretien.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

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