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Interview

« L’industrie est un secteur porteur pour les jeunes diplômés »

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Projets de développement, nouveaux marchés, ouverture à l’international, départs en retraite… les raisons qui poussent les entreprises industrielles à recruter de nouveaux collaborateurs sont nombreuses. Julien Frutoso, directeur senior du cabinet de recrutement Page Personnel, en dit plus sur les métiers qui recrutent et les profils recherchés en 2014.


Comment se porte le marché de l’emploi dans l’industrie ?

Le premier semestre 2013 a été un peu compliqué d’un point de vue général notamment en raison d’un manque de visibilité sur les niveaux d’activités. Cependant, la recherche de profils avec une expertise technique est restée porteuse, notamment dans des secteurs dynamiques tels que l’énergie, l’industrie pharmaceutique, la biotechnologie, l’agroalimentaire, la chimie (malgré une activité plus cyclique), l’aéronautique et les équipementiers industriels. D’autres manquent de candidats, c’est notamment le cas de la métallurgie où les départs en retraite ne sont pas facilement remplacés. En cause : une baisse des formations dans le milieu et un faible intérêt des jeunes pour la filière.

Quels métiers recrutent plus particulièrement en 2014 ?

On recherche principalement des techniciens maintenance, des techniciens SAV, des techniciens bureau d’études et méthodes, des automaticiens, des ingénieurs électroniques, des ingénieurs maintenance, des ingénieurs commerciaux.

Quels sont les profils recherchés pour ces métiers ?

Les BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques (ex-BTS MAI), Maintenance industrielle, les DUT Génie mécanique et productique ou Mesures physiques, les diplômes d’écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées (électronique…) sont recherchés par les entreprises du secteur. Posséder une formation technique doublée d’une compétence commerciale est très prisée, notamment pour les postes d’ingénieurs commerciaux. Cette double compétence paraît indispensable aujourd’hui pour vendre des solutions de plus en plus complexes et performantes aux clients.

Comment se démarquer face à la concurrence et attirer l’attention d’un recruteur ?

Au-delà des diplômes, les employeurs recherchent des jeunes candidats désireux d’apprendre et d’évoluer dans leur entreprise. A diplôme égal ou à compétences égales, ce sont la curiosité, le savoir-être, le dynamisme qui feront la différence. L’alternance et les stages sont également de véritables tremplins. Ils déterminent souvent le début de carrière d’un jeune diplômé. D’où l’importance de bien choisir ses missions, son secteur d’activité mais aussi son entreprise en fonction des perspectives de recrutement en CDI qu’elle peut offrir à l’issue du stage/de l’alternance.

Si l’anglais est indispensable pour les ingénieurs, il est de plus en plus pour tous les niveaux de poste. Avec l’ouverture des marchés à l’international, les échanges s’effectuent principalement en anglais. Les notices, les reportings sont également rédigés dans cette langue. La pratique d’une seconde langue peut être un atout non négligeable, par ailleurs. Et notamment pour les postes à hautes responsabilités.

Quels sont les salaires proposés aux jeunes diplômés ?

Un profil Bac +2 peut espérer entre 24 000 et 26 000 euros bruts par an. Un Bac +5 peut gagner entre 28 et 35 000 euros bruts, selon son diplôme.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

=> Tout savoir sur l'emploi dans ce secteur dans notre dossier Industries

 

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