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Interview

«L’énergie recrute en masse des techniciens et ingénieurs»

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Le pétrole, le gaz et le nucléaire sont en pleine croissance et génèrent de gros volumes de recrutement en France et à l’étranger. Les jeunes diplômés, Bac +2 à Bac +5, sont particulièrement recherchés par les entreprises du secteur, grands groupes ou PME-PMI. Benoît Créneau, Manager Exécutif Sénior chez Page Personnel, acteur majeur de l’intérim et du recrutement spécialisés, revient sur ces métiers en quête de jeunes talents.


Comment se porte le marché de l’emploi dans le secteur de l’énergie ?

Le pétrole, le gaz et le nucléaire tirent la croissance du secteur vers le haut ; et particulièrement le nucléaire, qui se développe et se modernise (en France la part de l’électricité d’origine nucléaire est aujourd’hui de 75%). Dans l’ensemble, ces trois filières génèrent, chaque année, de gros volumes de recrutement aussi bien en France qu’à l’international. Contrairement à l’éolien et le photovoltaïque qui s’essoufflent depuis deux ans. Ceci est notamment dû à la suppression des aides gouvernementales accordées aux entreprises spécialisées et à la baisse des prix de rachat de l'électricité d’origine photovoltaïque.

Quels sont les métiers qui recrutent particulièrement ?

Les recruteurs recrutent dans trois domaines : la conception d’installations ou d’équipements, la construction et maintenance d’installations ou d’équipements, l’exploitation (pilotage des process). Dans la conception, ils recherchent des ingénieurs et des techniciens bureau d’études, des ingénieurs procédés, des dessinateurs projeteurs notamment. Dans la construction et maintenance, les techniciens SAV, maintenance, chaudronnerie ou méthodes sont attendus, tout comme les chargés d’affaires ou encore les ingénieurs chargés de la supervision des chantiers. Enfin, dans l’exploitation, on recherche surtout des ingénieurs process et des techniciens d’exploitation.

Quels sont les profils recherchés ?

Les entreprises, grands groupes et PME-PMI, recherchent des diplômés Bac +2/3 (BTS, DUT, licences professionnelles) et des Bac +5 (universitaires et Ingénieurs). Les spécialisations « génie mécanique », « génie électrique » et « procédés » répondent particulièrement aux besoins des acteurs du secteur. Les jeunes diplômés ayant suivi ces spécialités devraient rapidement trouver un premier emploi. Contrairement aux idées reçues, les spécialisations en environnement et HSE (hygiène sécurité environnement) offrent, en revanche, très peu de débouchés, le marché étant arrivé à saturation.

Comment séduire les entreprises ?

Pour se démarquer, les candidats devront pouvoir travailler en mode projet et être capable de se coordonner avec différents types d’interlocuteurs internes et externes : clients, fournisseurs, services techniques internes… Le marché énergétique est mondial, les projets se développent en France comme à l’étranger. Ils devront donc, et ceci est particulièrement valables pour les Ingénieurs, être mobiles à l’étranger. Parler une deuxième langue est également indispensable, l’anglais notamment, ou bien l’espagnol, l’allemand.

Plus opérationnels, les jeunes diplômés ayant suivi un parcours en alternance seront très courtisés sur les postes techniques. Enfin, pour se démarquer, les candidats devront préparer leur entretien et démontrer une certaine hauteur de vue : se renseigner sur l’interlocuteur qu’ils auront en face d’eux, les grands acteurs du secteur, leurs projets en cours… En d’autres termes, il faut montrer son intérêt pour le secteur et être capable de parler du marché qui est en pleine mutation.

Quels sont les salaires proposés à l’embauche ?

Les profils Bac +2/3 débutants peuvent espérer 23 000 euros bruts par an. Après deux ou trois ans d’expérience, leur salaire évolue. Ainsi, un Dessinateur Projeteur peut gagner 28 000 € après trois ans d’expérience. Un profil universitaire Bac +5 gagne entre 28 et 32 000 € ; le salaire annuel d’un diplômé d’école d’Ingénieurs varie selon la qualité de l’enseignement et de son exposition à l’internationale : il oscille généralement entre 33 et 38 000 €. Mais la mobilité est un véritable atout. Un Ingénieur mobile (longs déplacements, expatriation, etc.) peut gagner jusqu’à 45 000 € bruts par an dès la première année.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

 

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