Quelle que soit l’évolution envisagée, les choix s’opèrent grâce à un travail approfondi, une introspection parfois douloureuse, mais qui, in fine, se révélera positive. Il s’agit ici de construire son projet en toute connaissance de cause après l’avoir vérifié et ficelé sérieusement. Bien préparer chaque étape diminue les risques. Plus vous maîtrisez le cours des choses et plus vous vous sentez à l’aise face aux bifurcations professionnelles à venir. Comme j’ai pu le constater chez de nombreuses personnes accompagnées dans le cadre de leur orientation professionnelle, l’un des facteurs de réussite réside dans une donnée simple : il existe des étapes incontournables, qu’il convient de franchir l’une après l’autre. C’est cette méthodologie que propose le livre « Changer de job : la méthode pour réussir ». Il aide à se repérer grâce notamment à une batterie d’une trentaine d’exercices qui permettent de se poser les bonnes questions et de trouver des réponses.
La première étape consiste à savoir ce que l’on veut, ce que l’on a envie de devenir. Pour faire émerger ses envies, il faut creuser pour repérer goûts et centres d’intérêts. Dans cette phase de bilan personnel et professionnel, bien se connaître se révèle indispensable : atouts, ressources… Il faut procéder à un état des lieux de ses aspirations, de ses traits de personnalité et de ses capacités et potentiels grâce entre autres à une analyse approfondie de son parcours personnel et professionnel. Ce bilan permet de prendre la main sur son projet en faisant remonter ses désirs, valeurs et projections.
On vit rarement seul. On n’a donc pas d’autres choix que d’impliquer son entourage qui devient le meilleur allié si on sait trouver les arguments pertinents et qu’on tient compte de son avis. Pour ceux qui vivent en couple, le projet est bancal s’il ne résulte pas d'une décision des deux membres. Si le projet nécessite un déménagement par exemple. Si l’un et l’autre n’ont pas les mêmes attentes, ni les mêmes aspirations, cela risque de parasiter la relation à terme. La famille joue le plus souvent un rôle de soutien ou de réconfort. Mais les rapports familiaux se révèlent parfois plus complexes qu’ils n’y paraissent. Et, aussi bien intentionnés soient-ils, vos proches expriment leur opinion en fonction de motivations qui sont les leurs. La famille peut se révéler un facteur bloquant. L’instinct des parents peut par exemple les inciter à conseiller à leur enfant un parcours plus rassurant à leurs yeux où l’équilibre financier semble assuré.
Quel que soit le projet, il faut mener l’enquête. Il existe différents moyens d’agir. Des blogs de professionnels permettent de découvrir le quotidien d’un métier. Puis, le plus simple à mettre en place ensuite consiste à rencontrer des professionnels. On les croise dans les salons et forums spécialisés. On peut prendre rendez-vous auprès de fédérations ou d’organismes de formation de la branche d’activité pour échanger. Le mieux est de se renseigner autour de soi pour glaner des noms. Dans l’ouvrage, j’explique comment procéder à ce travail grâce à des supports et exercices. Les candidats à la reconversion doivent interroger des spécialistes du secteur visé puis pouvoir les observer en action. Partir sur le terrain confirme ou infirme ses représentations du secteur et du métier. Le mieux pour tester plus en profondeur un projet est de réaliser les missions qui incombent au professionnel en poste grâce à un stage en entreprise par exemple.
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.