Les règles d'or du CV du jeune diplômé

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Attirer l’œil du recruteur en quelques secondes : voilà votre défi ! Pour cela, votre CV doit être clair, cohérent et vendeur. Voici quelques règles pour bien rédiger et présenter son CV quand on est encore étudiant ou jeune diplômé.

Par Rachida Soussi

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10, 30 ou 60… C’est parfois le nombre de secondes que vous avez pour convaincre un employeur à la seule lecture de votre CV. C’est dire l’importance d’avoir un CV parfaitement lisible, compréhensible et exhaustif. Bien qu’il n’existe pas de règle universelle pour rédiger un bon CV, quelques principes de base doivent néanmoins être respectés pour accrocher le regard et répondre au mieux aux attentes des entreprises.

Soigner la forme du CV

Pour retenir l’attention des recruteurs, soignez tout d’abord la présentation de votre CV, et notamment du format. Vous devez, par exemple, faire tenir votre parcours scolaire et professionnel sur une seule page. Étant encore peu expérimenté, il serait malvenu d’en prévoir une seconde – qui serait d’ailleurs probablement difficile à « remplir ». Sur la page, prévoyez quelques interlignes pour aérer la présentation générale, une marge autour du CV, et montrez au lecteur que vous avez effectué un travail de synthèse.

La mise en page doit donner le sentiment que la disposition des informations est réfléchie, organisée et équilibrée. Avec le format électronique, vous pouvez également renvoyer vers un blog ou un mémoire en ligne. Mais ne cherchez pas l’originalité à tout prix, au risque de déplaire aux recruteurs. Pour le texte, optez pour des polices classiques (Helvetica, Garamond, Arial, Verdana, Calibri, par exemple) et pour une taille standard, en choisissant un corps de caractères compris entre 10 et 12 au maximum.

Savoir se présenter

Concernant l’état civil tout en haut du CV, vous devez fournir les informations de base, autrement dit vos prénom, nom, âge (plutôt que votre date de naissance), adresse postale, e-mail et numéro de téléphone. Bannissez les adresses e-mail du type « pingouin92@email.com » et préférez une adresse plus classique et plus professionnelle telle que « prenom.nom@email.com ».

Par ailleurs, n’oubliez pas de mettre un intitulé à votre CV, ainsi le recruteur saura immédiatement à qui il a affaire et pourra avancer plus rapidement et plus efficacement dans sa lecture. Mais attention, « ce titre n’est utile que s’il apporte une information supplémentaire ou qu’il fait une synthèse séduisante de votre profil en une ligne. Donc pas de titre du type : “CV” ou “jeune diplômé disponible”… », avertit Manuelle Malot, directrice Carrières et NewGen Talent Centre de l’EDHEC.

Bien aborder la partie « Formation »

Pour ce faire, présentez votre cursus de manière décroissante chronologiquement. Mentionnez d’abord vos études supérieures et/ou diplômes (sans oublier les mentions éventuellement obtenues) ainsi que les travaux d’études réalisés en rapport avec celui-ci. Si vous le jugez pertinent, ajoutez éventuellement votre bac. Mais inutile de remonter à une époque antérieure en précisant par exemple que vous avez décroché le brevet des collèges. En outre, pensez à préciser l’année d’obtention de vos diplômes, le sigle de votre école le cas échéant. Vous pouvez aussi mentionner une période d’études passée dans un établissement autre que votre établissement d’origine.

Gardez toujours à l’esprit que le parcours présenté doit toujours être en adéquation avec le poste recherché. Si l’intitulé de votre diplôme semble peu compréhensible, vous pouvez le traduire sous forme de compétences développées. Exemple avec le « BTS MCO ». Plutôt que de décrypter simplement les initiales du diplôme, vous pouvez parfaitement mettre, à côté ou en dessous, des éléments comme : « gestion de la relation client ; animation de l'offre de produits et de services ; suivi de l’activité et du marché ; prospection et fidélisation ». En somme, des termes qui « parlent » aux employeurs.

Évoquer ses expériences

C’est la partie la plus importante pour le recruteur : celle qui lui permet d’en savoir plus sur vos capacités professionnelles. Vous devez donc présenter de manière exhaustive les différentes missions que vous avez réalisées. Vous pouvez indiquer les expériences acquises dans le cadre de vos stages d’études et jobs étudiant.

Mentionnez les dates de prise de fonction, la nature de votre mission, vos objectifs qualitatifs et/ou quantitatifs, éventuellement vos responsabilités managériales. En graissant les caractères, vous pouvez mettre en exergue un secteur d’activité, le nom d’une entreprise ou encore une fonction. Sélectionnez toujours les informations les plus pertinentes au regard du poste visé.

Mettre en avant ses autres compétences

Ici, il faut faire état de vos compétences linguistiques et bureautiques. Énumérez les noms des langages informatiques que vous maîtrisez (Word, PowerPoint, Photoshop, FileMaker, etc.).

Quant à votre niveau en langues étrangères, ne trichez pas ! Trois candidats sur quatre ont tendance à exagérer leur niveau en langues. Donc faites bien la distinction entre « bilingue anglais/français », « bon anglais professionnel », « anglais courant » et « anglais premier niveau » ou bien indiquer le niveau CECRL (cadre européen de référence pour les langues) : A1, A2, B1, B2, C1 ou C2. N’hésitez pas également à indiquer vos (bons) scores TOEIC ou TOEFL ainsi que vos compétences rares (langues ou logiciels connus). Car ce qui est rare peut être très convoité par les entreprises, et vous pourriez faire la différence grâce à cela.

Parler de soi

Les activités mentionnées dans le CV peuvent alimenter la conversation au moment de l’entretien. Pour le recruteur, elles peuvent être une clé de lecture de votre personnalité. « Parler de ses passions est inutile. Préférez les activités associatives ou sportives qui donnent du sens à votre candidature, explique Lionel Deshors, dirigeant du cabinet CCLD Recrutement. Vous pourrez alors notifier les compétences développées dans ces activités. » Mais « si vous manquez d’expérience professionnelle, réservez toutes les réelles responsabilités associatives à la rubrique "Expérience", conseille Manuelle Malot. Vous décrirez alors vos missions bénévoles ou "petits jobs" avec clarté, précision et professionnalisme en utilisant la même structure de présentation que pour les expériences en entreprise et sans oublier de les traduire en termes de compétences offertes. »

Rester honnête

Dernier conseil, et non des moindres : restez honnête. D’après une enquête* réalisée par Florian Mantione Institut, 85 % des 100 candidats sondés déclarent « normal d’arranger leur CV ». Pour obtenir un rendez-vous avec un employeur, les candidats n’hésitent pas à adapter leur CV à l’offre d’emploi. Parmi les domaines les plus modifiés, figurent en tête les responsabilités réelles. Elles sont suivies des langues étrangères souvent surestimées selon les recruteurs interrogés, de la durée des postes successifs, du poste occupé et de la rémunération réelle.

Si seulement un employeur sur trois effectue un contrôle, pour autant, ils se disent prêts à écarter définitivement un CV trompeur suite à une vérification. Car il est facile pour un recruteur de vérifier les dires d’un candidat. Il lui suffit pour cela de contacter un ancien employeur par téléphone ou de rechercher, par exemple, des informations le concernant sur les réseaux sociaux professionnels. L'honnêteté et la loyauté étant deux qualités généralement très recherchées par les employeurs, il serait donc vraiment dommage de se faire évincer de la liste des candidats potentiels à cause d’un mensonge.

*Questionnaire envoyé par mail à 1 000 entreprises (289 retours) et entretiens avec 50 entreprises (DRH ou chef d'entreprise de PME) par téléphone ou en face à face.

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