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Les grandes entreprises plébiscitent l'alternance

Les grandes entreprises plébiscitent l'alternance

Pour 79 % des chefs d’entreprise, l’enseignement en France n’est pas adapté aux réalités du monde du travail*. Pour palier ce problème, l’alternance semble être une bonne solution pour les grands groupes, comme BASF France et Siemens, réunis lors de la journée Innov’EPA - Entreprendre pour Apprendre - le 26 janvier 2018. 



Selon le baromètre Jeunesse et Confiance Opinion Way pour Vers le Haut, seul 1 chef d’entreprise sur 5 considère que l’enseignement est adapté aux réalités du travail en France. « Je ne suis pas choqué par ce chiffre, confie David-Alexandre Gava, directeur du recrutement chez Siemens. Il y a un fossé entre l’éducation et le monde professionnel qui va de plus en plus vite. Il faut mieux intégrer le monde de l’entreprise dans l’éducation et vice-versa. Heureusement que l’apprentissage existe ! »  Chez Siemens comme chez BASF, l’alternance apparaît comme la solution pour résorber l’écart constaté entre l’enseignement et les réalités du monde du travail. Chaque année, Siemens recrute 200 alternants pour 2 ans. « On voudrait encourager davantage l’alternance, car elle permet l’acculturation des jeunes au monde de l’entreprise. C’est très vertueux. »

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Faire une alternance à l’étranger

Alors que BASF accueillait 44 alternants en 2010, l’entreprise en forme aujourd’hui plus de 120 pendant 1 à 3 ans, soit environ 5 % de son effectif total en France. Ils sont recrutés à tous les niveaux d’études, dans tous les domaines d’activité et toutes les fonctions : production, support ou encore engineering.

Spécificité du groupe de chimie : faciliter l’alternance à l’étranger. En 2016, l’entreprise s’était inscrite au projet pilote « Erasmus pro », un programme d’échange d’alternants niveaux Bac pro, Bac+2 et Bac+3 entre pays partenaires. « L’expérience a été réitérée en 2017 et va l’être en 2018, sans le label "Erasmus pro", explique Laïla Laghrib, DRH de BASF France. En plus d’acquérir des compétences linguistiques, les jeunes abordent une nouvelle culture et une nouvelle façon de travailler. Cela ouvre leur esprit ». Un savoir-être recherché par les entreprises. « Certes, les jeunes ont des compétences techniques et opérationnelles, mais les compétences comportementales comme l’ouverture d’esprit, la tolérance ou la confiance en soi sont primordiales et nous nous y intéressons aussi ».

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Des alternants en contact avec leur entreprise d'accueil

Quel avenir pour les alternants de ces deux entreprises ? « On accueille beaucoup de jeunes en alternance afin de les embaucher par la suite », explique David-Alexandre Gava. Chez Siemens, 20 à 25 % des alternants sont ainsi recrutés en moyenne chaque année. « Ceux qui ne sont pas gardés s’inscrivent sur le portail "Engagement jeunes" ». Une plateforme de mise en relation entre anciens alternants de grands groupes et potentiels futurs employeurs.  « Cela permet d’avoir une garantie sur leur formation, une visibilité sur ce qu’ils deviennent  et de les suivre si nous souhaitons les recruter plus tard », ajoute le directeur de recrutement chez Siemens.

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Chez BASF, environ 10 % des alternants restent après leur formation. « L’objectif est de recruter les alternants à l'issue de leur contrat, tout en tenant compte des réalités et des contraintes de l'entreprise. Si cela n'est pas possible, leur expérience chez BASF peut être un atout qui va faciliter leur insertion dans le monde du travail ». Un tremplin que souhaite favoriser le gouvernement.

Nina Simonneau

* Baromètre Jeunesse et Confiance Opinion Way pour Vers le Haut, novembre 2017

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