Avant de postuler et attirer l’attention des recruteurs, il vaut mieux bien se connaître. Pourquoi ? Pour pouvoir trouver le poste qui correspond à votre profil et repérer l’entreprise qui pourra répondre à vos attentes. Si vous ne connaissez ni vos atouts ni vos faiblesses, il sera alors difficile de convaincre les recruteurs. Pour vous connaître, vous devez réaliser un bilan de vos compétences et notifier toutes vos aspirations professionnelles. Même si vous devrez sûrement réaliser quelques concessions pour obtenir votre premier poste, certaines caractéristiques ne doivent pas être oubliées pour vous épanouir professionnellement.
Vous devez repérer les moteurs qui vous animent. « Les employeurs apprécient les candidats qui savent ce qu’ils veulent faire au quotidien. Pour cela, il faut se poser quelques questions avant de postuler », indique Damien Leblond, directeur associé du cabinet de recrutement Selescope. Quels secteurs d’activité vous intéressent ? Préférez-vous travailler derrière un bureau ou sur le terrain ? Seul ou en équipe ? Pouvez-vous prendre un poste partout en France ? Supportez-vous la forte pression ? Est-ce que les défis vous animent ? En d’autres termes, vous devez essayer de définir ce qui vous donnera envie de vous lever tous les matins pour aller travailler. « Un jeune diplômé peut se positionner grâce aux expériences professionnelles réalisées au cours de son cursus », précise Damien Leblond. Aussi, faites le bilan de vos expériences : stages, jobs d’été… Qu’avez-vous appris sur vous ? Quels ont été vos points forts et vos points faibles ? Qu’avez-vous aimé et, au contraire, détesté ? Vous saurez ainsi les tâches que vous ne souhaitez pas faire ou dans quels environnements vous ne semblez pas vous épanouir. De la même manière, faites le point sur vos compétences acquises lors de ces différentes périodes en entreprise. Qu’avez-vous apporté à vos employeurs ? Toutes ces informations constitueront la base de votre argumentaire.
Concentrez-vous ensuite sur le type de management d’entreprise qui vous attire. Dans une petite structure, vous bénéficierez sans doute de plus d’autonomie et de polyvalence. Une petite entreprise favorise souvent l’esprit d’initiative, la proximité avec la hiérarchie et convient mieux aux candidats ayant l’esprit d’entrepreneur et n’ayant pas peur de prendre des risques. A contrario, un grand groupe vous offrira un encadrement plus balisé et une plus grande sécurité. Si vous souhaitez donner une dimension internationale à votre carrière, sachez que les possibilités d’expatriation sont souvent plus nombreuses dans les grands groupes.
Apprenez à mieux vous connaître en écoutant les autres. « Je conseille aux étudiants de repérer leur singularité en explorant celle des autres, explique Isabelle Liotta, auteure de Premier job, réussir son premier choix de vie. En classe, lors d’entretiens de groupe, vous pouvez écouter les autres et partir de ce qui est dit, par exemple, pour vous définir. Ce qui attire les autres ne vous séduit pas forcément. » Et ne vous cloisonnez pas. « En tant que jeune diplômé, vous n’avez pas encore d’étiquettes, ajout-t-elle. Profitez-en pour émettre trois hypothèses d’emplois dans trois univers différents de façon à ouvrir le champ des possibles. » Adaptez aussi votre projet en fonction du marché et des besoins actuels des entreprises.
Mais qu’attendent les recruteurs des jeunes diplômés ? Des expériences et un savoir-être. Durant votre recherche, pensez donc à bien mettre en avant, dans votre CV, vos compétences acquises lors de vos stages et en adéquation avec le poste visé. « La cohérence du cursus permet de rassurer un employeur potentiel, confie Sacha Kalusevic, Directeur de la division Commercial au sein du cabinet de recrutement Page Personnel. Un jeune diplômé ayant effectué deux ou trois stages dans un même secteur, par exemple, ne devrait pas avoir de mal à prouver son employabilité. »
N’oubliez pas non plus vos qualités. « Lorsque nous recherchons des collaborateurs pour nos clients, nous tentons de détecter le potentiel commercial d’un candidat, poursuit-il. Les employeurs recherchent notamment des candidats rigoureux et méthodiques. » « La motivation et la personnalité sont également prépondérantes », ajoute Lionel Da Costa, fondateur de Phenix Influence, société de conseil en formation et recrutement. Tout comme les langues qui sont très recherchées dans tous les secteurs. Si l’anglais est devenu indispensable, la maîtrise de langues rares telles que le russe ou le chinois peut être un véritable atout, notamment dans le secteur du luxe ou de la mode.
Les expériences à l’étranger sont également appréciées. Les recruteurs sont d’ailleurs très attentifs à l’ouverture d’esprit des candidats, ainsi qu’à leur esprit d’équipe. Autant d’atouts à valoriser sur vos candidatures. Et n’hésitez pas « à demander des lettres de recommandation à vos anciens employeurs (stages, alternances) qui sont gages de sécurité et peuvent faire peser la balance de son côté en cas d’hésitation entre deux candidats », conclut Thomas Welsch, auteur de « Recherche d'emploi, oubliez les méthodes de papa ».
Rachida Soussi
Pour vous aider à faire votre choix, voici un tableau à remplir. Pour chaque priorité, additionnez les points pour savoir quel type d'entreprise est susceptible de répondre à vos attentes. Mettez une note de 1 à 5 (1 étant la note la plus basse).
Structure | TPE, Start-up | PME | Grand groupe |
Hiérarchie forte | |||
Travail en équipe | |||
Autonomie | |||
Variété des missions, polyvalence | |||
Mobilité (nationale/internationale) | |||
Epanouissement personnel | |||
Equilibre vie privée/ professionnelle |
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.