En voilà un secteur, moins connu, qui recrute pourtant beaucoup de candidats. Selon les chiffres rassemblés par le CIDJ dans son guide annuel "Ces secteurs qui recrutent", le secteur de l’ESS (rassemblant les entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale) pourrait libérer 714 000 postes d’ici à 2025, pour pallier les départs en retraite. Pour l’année 2017, ce serait 112 000 départs qui pourraient être remplacés.
Quatre secteurs sont principalement concernés par ces départs en 2017 : l’action sociale qui représente le premier secteur d’emploi de l’ESS avec 41 000 postes à pourvoir, la formation et l’enseignement (21 800), la santé (12 000) et les activités financières et d’assurance (9 700). Selon France Stratégie et la Dares, l’action sociale pourrait même créer 38 000 emplois à l’horizon 2022.
Parmi les entreprises qui recrutent, le CIDJ citent notamment la Croix-Rouge française, la Caisse d’Epargne, Covea (GMF, MAAF, MMA), la Maif, MGEN (400 CDI en moyenne).
Les jeunes diplômés sont particulièrement attendus par l'ensemble des entreprises du secteur. Ils représentent actuellement 18 % des effectifs. L’Apec prévoyait le recrutement de 10 à 12 000 cadres dont 40 % de jeunes (débutants et entre 1 et 5 ans d’expérience) en 2016. Parmi les principaux métiers recruteurs de cadres, figurent les éducateurs et les chefs de service. Pour autant, tous les profils sont recherchés : du sans diplôme au Bac +5. Certains métiers exigent un diplôme d’État ou un certificat d’aptitude. De quoi tordre le cou aux idées reçues qui circulent, notamment sur le manque de qualification des salariés de l'ESS.
Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.