Les profils Bac +5 seront très recherchés dans les fonctions de direction, tandis que les profils Bac +2/3 pourront pourvoir des postes dans le middle-management, la vente et l’affrètement. De grands groupes comme Unilever ou Carrefour recrutent des diplômés en logistique dans leur service supply chain (production, logistique). Leroy Merlin embauche, par exemple, des responsables logistiques. Du côté des entreprises spécialisées, la compagnie pyrénéenne de douane et transit Pyrétransit recrute des agents de transit et agents logistiques. La société ALIS International embauche des jeunes diplômés dans le domaine de la logistique administrative. La filiale de Crystal Group recherche des profils Bac +2 à Bac +5 ayant une aisance orale, de bonnes connaissances dans le transport multimodal et le commerce international. « L’anglais est important », prévient Robert Launay, le directeur général. Ainsi, « les stages à l’étranger peuvent donc être de véritables atouts pour se démarquer dans le secteur, confie Séverine Coussot, consultante Transport-logistique pour le cabinet Hudson. Et avec le développement du e-commerce et du transport écologique, le secteur a également besoin de compétences dans l’énergie et l’environnement. »
Toujours selon l’enquête de l’AFT-IFTIM, 39 % des établissements de plus de 100 salariés et 32 % des établissements de moins de 100 salariés déclarent éprouver des difficultés à recruter. Et ces difficultés sont particulièrement marquées chez les cadres et les techniciens de maîtrise de la logistique. La principale raison invoquée : le manque de motivation des candidats. Pour pallier à ce phénomène, les entreprises ouvrent leurs métiers à des profils variés. Les diplômes ne sont pas les seuls critères de sélection. « Les employeurs recherchent des candidats ayant une ouverture d’esprit et une grande adaptabilité. Les entreprises ont besoin de candidats impliqués, motivés. Elles ont besoin de profils « complets » qui puissent rapidement évoluer dans des fonctions de direction », confie Séverine Coussot. Les perspectives de carrière sont plutôt rapides. Quant au salaire, « un jeune diplômé peut espérer entre 30 000 euros (vente, commercial) et 35 000 euros (étude, management) bruts par an », indique Séverine Coussot.
Rachida Soussi
* Enquête menée du 10 au 27 janvier 2012 auprès de 468 établissements de 100 salariés et plus et 85 autres comptants entre 50 et 99 salariés.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.