Beaucoup d'offres d'emploi demandent la présence d'une lettre de motivation pour accompagner le curriculum vitae, mais combien de recruteurs l'utilisent réellement pour effectuer une première sélection ?
Certaines fonctions imposent, par elles-mêmes, une lettre de motivation. C'est le cas, par exemple, de candidatures à des métiers tournés vers l'écrit, comme le journalisme ou l'édition, ou dans l'assistanat, pour lesquels la bonne rédaction d'une lettre fait partie des compétences attendues. Cependant, si le recruteur a impérativement besoin d'une lettre de motivation, il n'hésitera pas à la demander au candidat. Alors, plutôt qu'une mauvaise lettre de motivation qui pourrait gâcher la candidature, le candidat avisé attendra que le recruteur le lui demande. Il devra alors être éventuellement capable de la réaliser devant le recruteur à la fin de l'entretien. A ce moment-là, le temps de la réflexion est court et la pression importante. Cela signifie que, dans tous les cas, la lettre de motivation doit être réfléchie et travaillée même si elle n'est pas immédiatement écrite.
Les éléments incontournables de la lettre
Les premiers éléments incontournables sont les coordonnées du candidat. Mentionner, même si cela est déjà fait dans le CV, son téléphone et son e-mail facilite la vie du recruteur et lui évite de partir à la chasse à ces éléments.
Ensuite, il convient de rappeler au lecteur, le recruteur donc, son objectif. Le candidat détaillera ainsi son souhait d'évolution professionnelle, le métier vers lequel il tend actuellement. Il explicitera au recruteur pourquoi il reçoit ce courrier. La formulation de ses intentions doit être explicite sans paraître prétentieuse. Elle doit également permettre au recruteur de percevoir le degré d'ouverture du candidat vers un poste proche, mais pas identique à celui mentionné. Par exemple, le candidat à un poste en marketing d'études doit, à travers les mots utilisés et si tel est son souhait, expliquer au recruteur qu'un poste en marketing opérationnel pourrait également l'intéresser. Pour cela, l'utilisation de l'adverbe « notamment » facilite les choses. Ainsi, le candidat souhaitera travailler en marketing, notamment en marketing d'études.
Savoir parler de soi dans une lettre de motivation
Parler de soi, c'est notamment donner quelques éléments sur l'adéquation entre sa formation et son parcours professionnel et le poste à pourvoir. Attention à ne pas répéter purement et simplement le CV, cette redondance n'apportera pas d'éléments intéressants pour le recruteur qui aura alors l'impression de perdre son temps.
La lettre doit ensuite aborder la disponibilité du candidat. Ainsi, un candidat actuellement en poste mentionne la durée de son préavis, un étudiant en stage, la date de fin de celui-ci. Cet élément, important pour le recruteur, permet au candidat de préciser discrètement son statut actuel. L'absence de cette mention dans le courrier implique pour le recruteur de chercher tout seul la réponse à cette question. Elle prend donc un pari sur l'exactitude de l'interprétation donnée.
D'une manière générale, lorsqu'il est possible d'affiner un élément pour que le recruteur n'ait pas de doute, la solution dessinée est toujours à préférer aux hypothèses aléatoires. Enfin, tout courrier doit se conclure par une formule de politesse laissant un espace ouvert à la discussion. Il existe différentes formules de politesse dont l'utilisation varie selon le destinataire du courrier et son niveau dans la hiérarchie sociale.