Vous connaissez bien ce cercle vicieux : pour
trouver un emploi, il faut généralement pouvoir arguer d’une expérience professionnelle. Pour cela, il faut bien avoir commencé à travailler un jour... Les stages se sont donc généralisés. Seul problème : aujourd’hui, pour postuler à un stage, il faut avoir réalisé son
CV. Nous revenons donc au problème de départ ! Les recruteurs (y compris ceux qui décident de vous prendre en stage) attendent tout simplement de vous que vous soyez opérationnel, c’est-à-dire que vous ayez les compétences requises, les aptitudes mentales, organisationnelles, ainsi qu’une certaine maturité.
Quand on n'a pas d'expérience pro...
A travers les différents points abordés, votre
CV doit montrer que vous possédez les qualités recherchées. La rubrique « formation » donne des informations sur le niveau de compétences. La rubrique « divers » peut éventuellement démontrer votre maturité, vos aptitudes mentales, etc. Cela signifie-il que vous pouvez vous passer de l’évocation de vos expériences professionnelles ? Les recruteurs n’attendent pas une importante rubrique « expérience professionnelle », mais ils ne s’attendent pas non plus à la trouver vide. Vous devez donc faire en sorte de présenter les expériences acquises comme de véritables expériences professionnelles. Après deux ou trois ans de vie active, vous pourrez les faire disparaître de votre CV.
- Les
jobs étudiants, les emplois temporaires : ils montrent une autonomie financière, un sens des réalités, une capacité d’insertion dans une équipe.
Sélectionnez, une fois de plus, les plus intéressants (que celui qui n’a jamais fait de baby-sitting lève la main...). Par exemple, une expérience d’animateur dans un centre de vacances intéressera davantage le recruteur qu’une activité de distribution de prospectus, non pas parce qu’elle est plus « compliquée », mais parce qu’elle met en oeuvre des
qualités importantes dans le monde du travail : le sens du travail en équipe et du commandement, des capacités organisationnelles, de la pédagogie et aussi une certaine imagination.
- Les
stages : détaillez bien les missions que vous avez eu à remplir comme s’il s’agissait d’emplois « réels ». Si vous vous contentez d’indiquer leurs durées sans donner d’autres précisions, le recruteur va automatiquement s’imaginer que vous vous êtes contenté d’envoyer des fax, de faire des cafés et de sortir les feuilles coincées dans la photocopieuse. Distinguez bien les
stages « professionnels » des stages d’immersion ou des stages « touristiques » en les développant, et éventuellement en faisant disparaître la mention « stages ».
- Le
Volontariat international en entreprise (VIE) est à valoriser dans le
CV au cours des premières années d’activités d’un individu. Il permet à une entreprise de confier à un jeune, âgé de 18 à 28 ans, une mission professionnelle à l'étranger d'une durée de 6 à 24 mois selon ses besoins. Dans tous les cas, l’évocation du VIE doit bien mettre en lumière les missions accomplies durant cette période.
- Le
service civique, le
bénévolat sont également des
expériences à valoriser et qui montreront sur votre
CV des capacités à être investi et disponible, ainsi que votre sens de l’autre (toujours important dans la vie de l’entreprise) ou de la collectivité. Posez-vous la question de la cohérence de ces expériences par rapport à votre projet professionnel et essayez de retrouver les raisons positives qui vous ont amené à entrer dans ces dispositifs. Mettez en avant les initiatives personnelles que vous avez pu prendre lors de cette période ou les projets que vous avez pu élaborer dans ce cadre.