Beaucoup de candidats veulent exposer leurs arguments à tout prix sans réellement prendre le temps d’écouter les questions du recruteur. Ce comportement, qui traduit un manque d’écoute active, est souvent rédhibitoire. L’écoute étant une qualité professionnelle très recherchée par les entreprises. Sans oublier que le candidat prend le risque de répondre complètement à côté de la plaque ! Il faut écouter les questions pour cibler les arguments qui pourront justement y répondre et rassurer le recruteur de manière vraiment ciblée. C’est ce qu’on appelle les signaux forts. Les signaux faibles relèvent plutôt de la gestuelle et de la posture du recruteur. Il faut y être attentif également. Si le recruteur s’impatiente, c’est qu’il a détecté chez le candidat un élément qui lui déplait ou sur lequel il n’a pas encore été rassuré. Ces signaux faibles permettent au candidat de se recentrer sur l’objectif du recruteur, il faut donc y être attentif et ne pas hésiter à questionner le recruteur sur ses attentes précises (les candidats ont tendance à oublier qu’il s’agit d’un échange et non d’un questionnement unilatéral du recruteur vers le candidat).
Le stress ne doit pas être perçu comme un ennemi en entretien. Il prouve au contraire que cet entretien est un enjeu pour vous. Un candidat trop à l’aise pourrait passer pour un opportuniste et pourrait même énerver un recruteur ! Pour autant, il faut maîtriser son stress, si on peut le montrer au début, il faut ensuite le faire oublier en montrant vite qu’on gère la situation en répondant aux questions, en toute humilité bien sûr.
9 fois sur 10, les candidats oublient de parler de leur motivation. A tort ! Il faut la montrer de plusieurs manières, et notamment à la fin de l’entretien. Jamais au début pour ne pas montrer qu’on est trop en demande. Il faut toujours trouver un juste milieu. Mais il faut surtout garder en tête que l’entretien est une étape pour se connaître et non un rapport de force. Chacun a des attentes : le recruteur recherche une ressource humaine, le candidat propose des compétences. L’entretien permet de voir si le matching peut se faire ou non. Et le candidat doit profiter de cette occasion pour montrer qu’il peut répondre à ce besoin, par « un jeu de séduction », un peu comme un commercial qui arrive à convaincre son client !
Propos recueillis par Rachida Soussi
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.