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Définir une bonne politique de stage

[[image_alt]]En quoi peut bien consister une bonne politique de stage ? La question est aujourd’hui d’importance. Car, une bonne politique de stage est devenue, pour les entreprises, cruciale. Mais la réponse est délicate car il faut définir le but à atteindre. Une fois ce but défini, la politique de stage se met en place selon cinq axes.


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1/ Soigner le premier contact avec les étudiants

Pour créer une bonne osmose entre le jeune candidat et son futur employeur, il ne faut pas négliger les prémices de la relation.

Beaucoup d’entreprises négligent la gestion des candidatures de stages. Elles répondent succinctement aux CV et lettres de motivation envoyés. Les jeunes reçoivent, en général, des courriers électroniques automatiques indiquant leur refus. Cette démarche ne contribue pas à soigner l’image de l’entreprise.

De même, après un premier entretien, la plupart des entreprises envoient des réponses lapidaires pour préciser que la candidature n’est pas retenue.

« Il faudrait que ces entreprises répondent précisément aux étudiants en leur expliquant les motifs du refus, insiste Sylvie Dumas, responsable des relations entreprises et stages à Télécom SudParis. Cela leur permettrait de mieux appréhender leurs recherches d’emploi ultérieures. » Et leur prouverait que la firme a pour eux de la considération.

2/ Bien définir la place et la fonction du stagiaire

Pour que le stage se déroule dans des conditions idéales, l’entreprise doit avoir bien pensé son stage et défini des objectifs précis, ainsi que le temps nécessaire à la réalisation de ces missions.

De plus, le travail effectué lors du stage doit correspondre à un vrai besoin. S’il n’y a pas d’objectifs précis, l’étudiant et son entreprise seront insatisfaits. Un cahier des charges permet de clarifier les choses pour les différentes parties. Il faut aussi expliquer à l’étudiant quelles seront les finalités du stage, ce qui l’incitera à s’investir.

En effet, l’étudiant doit se sentir reconnu et attendu par son entreprise de stage. Cela passe par une place dans un bureau avec un équipement de travail adéquat. Il faut aussi qu’il soit présenté à toute l’équipe. Une autre façon de bien l’intégrer est de fixer des rencontres avec les autres stagiaires, deux ou trois fois par mois, l’occasion pour eux de discuter et de se rassurer.

Pour les mêmes raisons, il faut organiser systématiquement des rencontres avec les responsables de stage de l’établissement d’enseignement supérieur, le stagiaire et le responsable de stage de son entreprise. Les écoles peuvent ainsi vérifier si le stage se passe bien, le recadrer si nécessaire et évaluer le stagiaire.

Il faut, à l’issue de ces premières rencontres, expliquer les us et coutumes de l’entreprise. Cela permet au stagiaire de se sentir mieux dans son service et lui démontre que la direction travaille à son intégration.

3/ Désigner et responsabiliser le référant au sein de l’entreprise

Un référant du stagiaire au sein de l’entreprise doit être désigné. C’est indispensable. Leurs relations doivent aussi être définies. Des rencontres régulières sont à programmer, au minimum une fois par mois.

Une fois tous les quinze jours est la périodicité de rencontre idéale. « On y vérifiera si les objectifs définis ont été atteints. Lors d’un stage, le risque de voir l’étudiant s’engager sur une voie non souhaitée par l’entreprise existe, explique Frédérique Grumetz, chef du département formation humaine, économique et sociale à l’Isen Lille. Ces rendez-vous évitent ces problèmes. »

En général, les dysfonctionnements de la plupart des stages ont pour origine la relation entre le responsable du stage en entreprise et le jeune stagiaire. Il n’y a pas assez de rencontres, de discussions.

Les cadres sont débordés. Ils n’ont pas le temps. Ils peuvent également oublier que le stagiaire est un étudiant. Cela crée un malaise chez le jeune, en droit de se demander ce qu’il fait dans l’entreprise.

Ces jeunes n’ont pas le recul nécessaire pour faire face professionnellement au désintérêt qu’ils ressentent. Pour prévenir ce genre de problème, l’équipe des ressources humaines de l’entreprise doit sensibiliser les opérationnels. Ces derniers doivent intégrer le fait qu’ils ont une mission d’encadrement et de formation. Cela prend du temps, il faut le savoir.

4/ Fixer une rémunération adéquate

Le stagiaire n'est pas un salarié de l'entreprise. La rémunération versée par l'employeur est donc une gratification et non un salaire. Le gouvernement a décidé, en février 2008, d'obliger les entreprises à rémunérer les stages supérieurs à deux mois à hauteur de 31,1 % du Smic. cette décision entérine ce que prévoyait déjà la loi sur l'égalité des chances de 2006.

En France, le salaire minimum d’un salarié est fixé, par l’État. La société française reconnaît implicitement qu’il est difficile de vivre avec moins. Les jeunes adultes de niveau Bac +3/5 en stage de longue durée (environ six mois), n’ont aucune raison de ne pas bénéficier de telles indemnités. D’autant plus qu’ils réalisent des missions de qualité.

La rémunération mensuelle d’un stagiaire doit donc être décente. Pour un stage de six mois, elle doit donc osciller entre 700 et 1 600 € brut par mois. 700 € peuvent correspondre à la rémunération mensuelle d’un étudiant de niveau Bac +4 alors que celle des Bac +5 ira de 1 000 à 1 600 € brut par mois. La somme de 1 600 € est souvent l’apanage des élèves sortant des meilleures écoles et des écoles dont le nombre de stages obligatoires est important et dont la professionnalisation est forte.

5/ Évaluer le stage

Enfin, l’entreprise peut conclure sa politique de stage et en faire l’occasion d’améliorer son image de marque employeur. Cela aura donc comme conséquence d’accroître sa notoriété auprès des jeunes et des écoles cibles. Évaluer le stage en fin de mission est une des meilleures pratiques.

Certaines entreprises mettent en place un classement des stagiaires par le responsable de stage. Les notes peuvent aller de 1 (faible) à 5 (Excellent), sur des critères liés aux valeurs développées par l’entreprise. Ainsi, il peut s’agir de s’assurer des qualités du stagiaire : capacité de travailler en équipe, détermination à atteindre les objectifs fixés, respect des engagements. On peut ainsi évaluer toutes les compétences du stagiaire.

Certaines sociétés mettent aussi en place une évaluation globale consistant à répondre à une question couperet par le responsable : estimez-vous que le stagiaire peut être embauché par l’entreprise ? Elles associent à ce classement une prime sur résultat pour le stagiaire.

Ainsi, pour les meilleures écoles, dans le cadre d’un stage de six mois, le bon stagiaire peut se voir remettre une prime finale substantielle pour bon service rendu. Une excellente façon pour l’entreprise de le remercier et d’améliorer considérablement son image de marque.

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