Malgré la crise et des marges de négociations souvent réduites, on peut toujours négocier. L'important est la manière de le faire. Cependant, je tiens à préciser que, de mon point de vue, le salaire ne doit pas être le critère le plus déterminant dans le choix d'un employeur. Le mieux est de vous poser d'abord ces trois questions :
- est-ce que les personnes avec lesquelles vous allez travailler vous donnent envie (et en premier lieu votre manager) ?
- est-ce que le travail que vous allez faire vous intéresse ?
- est-ce que la culture de l'entreprise vous correspond ?
Si les réponses sont négatives, peu importe le salaire, il ne vaut mieux pas accepter l’offre d’emploi, selon moi, au risque de ne pas vous épanouir professionnellement parlant.
L'important dans la négociation, c'est la manière de faire ! Il faut être malin, savoir se laisser désirer et négocier sans en donner l’impression. L'écueil à éviter : négocier trop fort et poser trop de questions. Négocier de manière trop agressive et procédurale pourrait ruiner vos relations avant même d'avoir commencé à travailler dans l’entreprise, et du coup mettre fin au processus de recrutement.
Le mieux est d’attendre la proposition du potentiel employeur. Il devra bien vous en faire une à un moment donné du processus de recrutement. De votre côté, renseignez-vous, bien en amont de l’entretien d’embauche, sur les niveaux de salaire de l'entreprise (elles ont souvent des grilles), et pourquoi pas de ses concurrents, pour connaître votre valeur sur le marché. Cela vous aidera à argumenter par la suite.
Avec la crise, il est possible que les salaires proposés soient revus à la baisse. Dans ce cas, il est tout à fait légitime de demander à être payé(e) comme les autres collaborateurs de l’entreprise pour ne pas vous sentir sous-payé(e).
Une bonne négociation est un salaire qui vous semble juste, avec lequel vous ne vous sentirez pas frustré(e).
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Ce qui est parfois plus facilement négociable sans sortir de la fourchette haute de la grille, c'est un "Welcome Bonus", proposé à votre arrivée, mais qui ne se répète pas dans le temps. Surtout si vous pouvez le justifier avec un déménagement par exemple.
Vous pouvez aussi négocier votre cadre de travail, comme un nombre de jours de télétravail par semaine. Mais là encore, attention à ne pas être trop procédurier, ce qui enverrait un mauvais signal.
Propos recueillis par Rachida Soussi
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