Agroalimentaire : « Les fonctions commerciales et production recrutent »

Comment se porte le marché de l’emploi ?

Rappelons que l’Apecita est spécialiste du marché de l’emploi dans l’agroalimentaire, l’agriculture et l’environnement. L’Apecita observe, dans son enquête annuelle publiée au premier trimestre 2015, une hausse de 9 % du nombre d’offres publiées en 2014 (par rapport à 2013). Le frémissement se situe particulièrement du côté de la production et de l’encadrement d’équipes, où les besoins restent importants. On recrute également des collaborateurs dans les métiers autour de la production tels que la maintenance, le conditionnement, la logistique. La fonction technico-commerciale est aussi très en demande, et notamment dans l’agroéquipement. En revanche, les fonctions qualité et R&D offrent très peu d’opportunités. Les candidats y sont même plus nombreux que le nombre de postes disponibles.

Quels sont les métiers qui recrutent ?

Au niveau de la production, on recherche particulièrement des conducteurs de ligne, des chefs d’atelier par exemple. Les technico-commerciaux sont également toujours autant recherchés.

On recrute quelques enseignants dans les lycées agricoles, agroalimentaires et les centres de formation d’apprentis par ailleurs pour occuper les postes vacants ou remplacer les départs en congés maternité. Ces sont souvent des postes à l’année ou en cours d’année scolaire.

Quels sont les profils attendus pour ces postes ?

Selon le poste occupé et les responsabilités, l’agroalimentaire recrute du niveau CAP au Bac +5. Les postes opérationnels en production (notamment les postes de conducteurs de ligne) visent davantage les niveaux CAP à Bac +2 alors que ceux de la recherche et du développement s’adressent principalement aux Bac +2/5. Et le BTS Sciences et technologies des aliments et le BTS Qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries sont particulièrement prisés dans le secteur.

Outre les diplômes, les TPE/PME - qui sont majoritaires dans le secteur - recherchent davantage des candidats polyvalents, ayant une capacité d’adaptation au sein d’une équipe pluridisciplinaire. On attend également des candidats de la rigueur, de l’autonomie, un sens de l’observation et une certaine débrouillardise. Il faut savoir, par ailleurs, que le métier de commercial nécessite souvent beaucoup de mobilité. Il ne faut donc pas avoir peur des déplacements ! Enfin, la personnalité compte beaucoup.

Un conseil pour réussir dans le secteur ?

D’abord, être patient. Les jeunes diplômés ont souvent envie d’avoir très vite des responsabilités. Or, il faut d’abord faire le tour d’un poste et faire ses preuves avant de pouvoir évoluer. On appréciera également que vous soyez force de proposition. Il est important de montrer qu’on a envie d’évoluer au sein de l’entreprise, même si tous les postes ne sont pas évolutifs. Ce sont très majoritairement des TPE et PME, des structures sont à taille humaine, familiales et plus ouvertes au dialogue informel et direct. Et il faut savoir aussi saisir les opportunités quand elles se présentent. Enfin, les étudiants doivent multiplier les expériences professionnelles durant leur parcours scolaire afin de gagner en employabilité. Mais pas seulement, leurs activités extraprofessionnelles ou associatives peuvent également leur apporter des compétences à faire valoir plus tard sur leur CV. Pensez-y !

Propos recueillis par Rachida Soussi