Cette enquête, réalisée avec l’institut BVA, met en avant le rapport au travail de cette jeune génération. Pour 57 % des jeunes interrogés (et 61 % des étudiants), le premier rôle de l'entreprise pour la société est de créer de l'emploi et d'embaucher.
Mais quelles sont leurs principales attentes vis-à-vis de leur travail ? 43 % d’entre eux citent en premier le fait d'avoir un poste bien payé, bien avant un poste autonome (18 %) ou un poste qui leur permet de défendre des valeurs qui leur tiennent à cœur (16 %).
Pour 43 % des sondés, avoir un premier emploi permet, avant tout, une activité leur permettant de subvenir à leurs besoins. L’augmentation du pouvoir d'achat (21 %) et la reconnaissance sociale (15 %) arrivent loin derrière.
Par ailleurs, pour cette jeune génération, l’épanouissement et la reconnaissance sont primordiales. Pour y parvenir, les entreprises doivent proposer un management de proximité. Pour eux, le manager idéal doit créer « un environnement de travail épanouissant » (33 %) et reconnaître « le travail accompli » (31 %). Se sentir accompli et reconnu dans sa singularité et pour ses compétences sont deux notions très fortes chez la jeune génération. Selon cette enquête, les valeurs qui donnent le plus envie de travailler à cette génération sont le respect (58 %), la confiance (45 %), la solidarité (32 %) et l’écoute (28 %).
Les valeurs autour de la bienveillance s'avèrent primordiales pour les jeunes. Une bonne ambiance est considérée comme l'élément le plus important dans les rapports entre collègues de travail (55 %) ainsi que l'importance d'avoir des collègues sur « qui compter en cas de difficulté » (43 %).
A l’heure du télétravail, les jeunes sondés semblent peu séduits par les nouveaux modes de travail. Ils aspirent davantage à un télétravail partiel que total : 4 jeunes sur 10 souhaitent avoir la possibilité de travailler de chez eux quelques fois (42 %), notamment les jeunes franciliens (55 %). Cette jeune génération a plus que jamais besoin d’interaction au sein d’un lieu physique.
Les autres modes de travail alternatifs tels que le coworking, le flex-office ou le télétravail complet suscitent peu d'enthousiasme auprès de cette génération. Les entreprises doivent user d’autres atouts pour les séduire.
Pour 53 % des jeunes, l'accès à un premier emploi est rendu difficile par le manque d'expérience professionnelle. Autre frein à l’emploi : le manque de confiance vis-à-vis de la jeunesse dans la société (35 %). Le manque de formation et de compétences est également cité comme un obstacle pour décrocher un premier emploi (23 %).
Enfin, l'entreprise idéale doit s'engager sur les sujets de société, notamment sur l'environnement (29 %), la lutte contre les discriminations (27 %) et la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (25 %). D’ailleurs, en termes d'engagement, ces jeunes sont en quête de preuves concrètes et quotidiennes : refuser de travailler avec des fournisseurs ne respectant pas les engagements de l'entreprise (26 %), créer des partenariats avec des associations (25 %), reverser de l'argent pour des causes chaque année (23 %).
Les discours médiatiques ne suffisent plus à leurs yeux pour soutenir des causes : seuls 6 % estiment que cela est une preuve suffisante d'engagement. Pour les attirer en leur sein, les entreprises devront redoubler d’efforts pour prouver leurs engagements à cette jeune génération connectée en quête d’interactions.
Rédaction Studyram@Emploi.com
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Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.