Inutile de passer trop de temps sur la forme d’un CV, je conseille plutôt de passer du temps bien en amont pour savoir comment aborder votre stratégie de recherche d’emploi pour mieux répondre aux besoins des entreprises. En d’autres termes, il faut passer du temps à réfléchir sur la cohérence de votre parcours passé et futur avant de passer à la phase de réalisation et de construction de la forme de votre CV. Il faut bien garder en tête qu’un CV est une somme de détails qui doivent unitairement être pertinents et cohérents les uns avec les autres. Il faut donc se montrer extrêmement rigoureux lors de sa rédaction : chaque détail peut faire l’objet d’un questionnement du recruteur, il n’y a donc pas de détail anodin. Sur la forme, l’originalité doit être laissée aux personnes recrutées pour leur talent créatif.
Il vaut mieux éviter de détailler l’ensemble des matières suivies en classe, cela fait trop scolaire. Les jeunes candidats peuvent sélectionner quelques spécialisations sans aller trop dans les détails.
Toutes les informations énoncées dans le CV doivent apporter une valeur ajoutée à la candidature et traduire des comportements professionnels. Par exemple, un sportif de haut niveau peut mentionner sur son CV sa participation à des compétitions de haut niveau : elles peuvent notamment révéler une capacité à gérer son stress, le risque… Les activités associatives peuvent aussi traduire des compétences professionnelles comme le travail d’équipe, la capacité à gérer un budget… Elles peuvent compléter un parcours, surtout si l’étudiant a très peu d’expériences professionnelles à son actif.
Concernant les stages, il faut les valoriser mais surtout ne pas survendre ses expériences. Les recruteurs ne sont pas dupes, et ils vont vouloir challenger le candidat par la suite lors de l’entretien. Il faut alors trouver le juste milieu.
Il faut être honnête, pour autant toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Si par exemple, un salarié quitte son emploi parce qu’il ne s’entendait pas avec son patron, évidemment, il ne devra pas donner cette raison lorsque le recruteur le questionnera sur la fin de son précédent contrat !
Les longues pauses peuvent également effrayer les recruteurs. Pour autant, elles peuvent être justifiées. Pour une maladie, le candidat est libre d’en parler ou non, mais il vaut mieux en parler pour lever les doutes. Si cela relève d’un handicap, il est conseillé de le mentionner. D’autant plus que certaines entreprises cherchent à recruter des travailleurs handicapés pour respecter les quotas imposés par la loi et bénéficier de défiscalisation par ailleurs. Autant dire que cela peut se transformer en avantage pour le candidat au moment de la sélection des dossiers.
Pour une longue période de chômage, le candidat peut évoquer des projets personnels (tour du monde, perfectionnement en langues, congé parental…) pour justifier cette longue période d’inactivité et expliquer qu’il recherche un emploi depuis quelques semaines seulement. Son profil paraîtra plus séduisant s’il recherche depuis peu (plutôt que depuis un an).
Autre possibilité : le candidat peut également ne pas être précis dans les dates et n’indiquer que les années par exemple. Cela lui permettra sûrement d’atteindre plus facilement les entretiens durant lesquels il pourra se justifier.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.