Avec la réforme LMD, trois niveaux de sortie se sont imposés à l’université : le Bac +3 (licence), le Bac +5 (master) et le Bac +8 (doctorat). Le deuxième cycle correspond au niveau master tandis que le troisième commence avec le doctorat. C’est lors du passage de la licence au master qu’il faut aujourd’hui faire son choix de master 2. Or, les formations à Bac +5/6 sont très nombreuses. Pour vous décider, vous devez donc adopter une véritable stratégie.
D’abord, évitez de donner l’impression d’avoir pour seule visée de retarder votre entrée dans le monde du travail. Interrogez-vous sur les raisons qui vous poussent à poursuivre vos études. Par exemple, demandez-vous si vous souhaitez intégrer rapidement le marché de l’emploi, ou faire de la recherche. Cela vous permettra d’ébaucher votre projet professionnel. Il s’agit de mettre en ordre et de pouvoir exposer vos expériences (stages, bénévolat, par exemple) et vos objectifs professionnels. Vous devez effectuer un vrai travail d’introspection et choisir un métier, plutôt qu’une formation de manière aléatoire.
Avant de s’engager dans un Bac +5, il faut s’être véritablement renseigné. Une telle entreprise suppose une réflexion importante. Les employeurs ne voient pas d’un très bon œil les étudiants qui enchaînent les cursus sans avoir une quelconque connaissance des métiers vers lesquels ils s’engagent. Un projet professionnel est d’autant plus important qu’au moment de la sélection pour certaines formations, notamment dans les grandes écoles, on vérifiera que vous en avez un.
Assurez-vous également que le cursus choisi permettra d’élargir votre champ de compétences, toujours en adéquation avec votre projet professionnel. La formation doit vous apporter une véritable valeur ajoutée et vous permettre d’exposer un parcours cohérent. Certains étudiants choisissent d’intégrer des cursus qui abordent des matières ou des sujets déjà traités antérieurement. Cette démarche n’est pas logique. À l’inverse, de nombreuses doubles compétences sont valorisables sur le marché du travail. Par exemple, un ingénieur qui acquiert des connaissances en management. Il faut que la formation visée vous apporte une expertise pointue, ou qu’elle complète votre formation de base par la maîtrise d’un autre domaine. Ne négligez pas cet aspect : la polyvalence est très appréciée des recruteurs. Preuve en est : la multiplication des offres d’emploi exigeant une double, voire une triple compétence.
Pour bien choisir votre cursus supplémentaire, vous devez examiner attentivement les programmes, rencontrer les personnels des Services communs universitaires d’information et d’orientation (SCUIO), le responsable pédagogique ou les enseignants de la formation. N’oubliez surtout pas de contacter les anciens du programme visé. Cela vous permettra de savoir si le cursus envisagé est de qualité et s’il est apprécié des recruteurs.
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.