D’après une enquête Afij* d’octobre 2011, 63 % des titulaires d’un Bac +5 accèdent plus facilement à un emploi, contre 52 % des Bac +2. Obtenir un diplôme de haut niveau présente donc des avantages non négligeables…
Selon une autre étude (« Formations et emploi », Insee, novembre 2011), « plus les jeunes sont diplômés, plus ils accèdent rapidement à l’emploi ». L’enquête « Génération 2007 » du Céreq publiée en avril dernier le confirme également : « Plus le niveau est élevé, plus l’accès est rapide, plus les emplois à durée indéterminée sont fréquents (même s’il existe des nuances selon les spécialités et les voies de formation)». Ainsi, 79 % des diplômés 2007 de niveau Bac +5 ont signé un contrat à durée indéterminée ou occupaient un poste de fonctionnaire contre 68 % des diplômés Bac +2 et 71 % des Bac +3. Vous l’aurez compris, le diplôme demeure un atout pour accéder à un emploi stable et durable. Et d’autant plus face à la crise. Selon l’enquête de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), le taux net d’emploi des diplômés 2010 de grandes écoles s’élevait à 84 % en 2011.
Poursuivre ses études, c’est aussi élargir le champ des possibles. Certes, chaque métier nécessite ses propres compétences techniques. Toutefois, les profils Bac +4/5 sont très appréciés des recruteurs. Dans le secteur des jeux vidéo par exemple, « les employeurs recherchent des ingénieurs de formation Bac +4/5 issus d’écoles », avertit Emmanuel Forsans, directeur général de l’Agence Française pour le Jeu Vidéo. « Nous recherchons des jeunes diplômés issus de grandes écoles d’ingénieurs ou de management et quelques profils universitaires Bac +5 », reconnaît Laure Michel, responsable du recrutement chez Solucom, cabinet de conseil en management et système d’information. Même son de cloche du côté d’Areva où 60 % des recrutements concernent les profils Bac +5, issus d’écoles d’ingénieurs ou d’universités. Loin d’être des cas isolés, ces entreprises recherchent une certaine maturité qu’elles retrouvent plus fréquemment chez ces jeunes diplômés.
Les diplômés Bac+2/3 peuvent connaître une évolution professionnelle plus lente que les Bac+4/5. L’étude de l’Afij observe d’ailleurs que « près de la moitié des Bac+3 occupent un poste sans aucune perspective d’évolution ». Les plus diplômés prennent du galon plus vite et se voient confier des missions d'importance. En effet, « les Bac+4/5 sont généralement très vite autonomes. Ils sont responsables de plus gros budgets que les autres profils dans le secteur de la communication par exemple », déclare Yann Bell, Senior manager pour le cabinet de recrutement Hays. Ce qui leur permet in fine d’accéder à des postes à hautes responsabilités. D’une manière générale, les postes de managers sont plus facilement (et plus rapidement) octroyés aux diplômés d’écoles de commerce ou d’ingénieurs.
Côté salaires, les diplômés Bac+5 (écoles d'ingénieurs, de commerce, masters 2) sont mieux lotis que les Bac +2 et Bac+3. Selon l’enquête de l’Insee, les jeunes diplômés de cycles courts ont un salaire net médian de 1 450 €. Il s’élève à 1 760 € après des études longues. Des salaires qui augmentent nettement avec l’expérience pour les diplômés de l’enseignement supérieur long par ailleurs. A titre indicatif et par fonctions, les ingénieurs débutants indiquaient percevoir 33 000 € par an lors de la dernière enquête d’insertion du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France. « Le salaire brut annuel (fixe + variable) d’un commercial Bac+2/3 varie généralement entre 25 000 et 32 000 €. Un jeune diplômé Bac+4/5 peut espérer, quant à lui, entre 32 000 et 40 000 € », observe Damien Leblond, directeur associé du cabinet de recrutement Selescope. De quoi réfléchir…
Même si tout le monde ne court pas après le statut cadre, celui-ci est plus fréquemment accordé aux diplômés d’études longues. Selon le Céreq, 63 % des titulaires d’un master et diplômés de grandes écoles l’avaient au moment de l’enquête contre 17 % des titulaires d’une licence. Et en 2011, le pourcentage de jeunes cadres atteignait 88 % rien que chez les diplômés de grandes écoles selon les données récoltées par la CGE.
* Afij : Association pour Faciliter l’Insertion professionnelle des Jeunes diplômés
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.