Pour l’année 2015, l’OIR s’est plus particulièrement intéressé aux différences de parcours et de motivations des femmes et des hommes intérimaires. Premier constat : trois quarts des intérimaires sont des hommes.
Autre constat du rapport de l’OIR, les femmes en intérim sont nettement plus diplômées que les hommes. En effet, seules 15 % des femmes intérimaires n’ont pas de diplômes contre 19 % des hommes. De plus, 36 % des hommes en intérim ont un niveau BEP, CAP pour 23 % des femmes. Et 11 % d’entres elles possèdent un niveau Bac +3 contre 5 % des hommes.
En ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles (CSP), 86 % des hommes intérimaires sont ouvriers contre 48 % des femmes. Les femmes intérimaires sont davantage employées ou techniciennes/agents de maîtrise (professions intermédiaires).
En moyenne, les femmes entrent en intérim pour la première fois à 26 ans et la durée de leur intérim est d’environ 8 ans. Les hommes entrent moins âgés (24 ans) mais pour une période en moyenne plus longue (9 ans).
Au moment de leur inscription, 68 % des hommes sont sans emploi contre 62 % des femmes. Les femmes sont davantage en situation d’emploi (18 % pour 14 % seulement des hommes), 17 % d’entres eux sont étudiants pour 19 % de femmes qui poursuivent leurs études.
61 % des hommes entrant en intérim sont intéressés par un CDI contre 55 % des femmes qui recherchent plutôt un CDD, à 57 % (contre 53 % des hommes). En ce qui concerne leur principale motivation, 67 % des femmes souhaitent travailler en intérim pour accéder rapidement à un emploi contre 64 % des hommes. Les femmes refusent toutefois plus de missions d’intérim et pour davantage de raisons que les hommes.
Enfin, 45 % des femmes seulement restent en intérim 1 an après leur entrée contre 53 % des hommes. Les femmes s’orientent à 13 et 11 % vers des CDI et CDD alors que seulement 8% des hommes évoluent en CDI et 8 % en CDD.
Hugo Abadie
Vous avez intégré ou intégrez bientôt le marché du travail ? Connaissez-vous le principe du mentoring ? Catherine Thibaux, coach certifiée de la SF Coach, fondatrice d’InterVenir Consulting et auteure de « Les clefs d’un mentoring réussi », aux éditions StudyramaPro, explique pourquoi le mentoring peut aider un jeune diplômé à s’intégrer et progresser dans sa vie professionnelle.