Identifiez-vous

Accueil
Interview

BTP : 70 000 à 80 000 emplois proposés en 2009

[[image_alt]]Après une année de crise, des signes de reprise ont été observés dans le secteur du BTP. Chaque année près de 100 000 emplois sont proposés aux candidats de niveau CAP au Bac +5. Un entretien avec Armel Le Compagnon, président de la Commission nationale de la formation à la FFB (Fédération française du bâtiment).

Comment le marché de l’emploi se porte-t-il dans le BTP ?

Après une année de crise, des signes de reprise ont été observés… même s’ils sont, pour le moment, minimes. L’emploi a certes souffert, mais nous sommes optimistes pour les prochains mois. D’autant plus que le Grenelle de l’environnement portera l’emploi dans les vingt années à venir. Les emplois verts vont permettre de créer, selon nos estimations, près de 20 000 emplois (maximum) par an. Ces nouveaux métiers seront liés aux nouvelles technologies, aux nouveaux systèmes innovants engendrés par les nouvelles problématiques liées au développement durable : construction et gestion durable des bâtiments. Il ne faut pas oublier également qu’ils existent encore des métiers en tension. C’est le cas notamment des plombiers, maçons, électriciens (chauffage, ventilation, climatisation…), couvreurs, métalliers. Des besoins qui sont, bien sûr, variables selon les bassins d’emploi.

Combien d’emplois devraient alors être pourvus ?

Traditionnellement, le secteur offre chaque année près de 100 000 emplois. Avec la crise, certaines entreprises sont réticentes à l’embauche de nouveaux collaborateurs. En 2009, nous devrions nous situer entre 70 000 et 80 000 emplois proposés. Des emplois expliqués par des besoins naturels tels que le turn over et les départs en retraite.

Quels sont les profils recherchés ?

Malgré la crise, les entreprises ont besoin de structurer leur matière grise dans les bureaux d’études. Elles se doivent de proposer aux clients une garantie de performance. Elles sont alors plus exigeantes du côté des compétences. Dans cette optique, les entreprises du secteur recherchent des hauts potentiels capables de gérer la qualité des chantiers (audit, encadrement). Côté candidats, cela se traduit par une hausse du niveau de qualification. D’ailleurs les formations de niveau Bac +2/3 et plus ont pris leur envolée. Il ne faut donc pas hésiter à poursuivre ses études pour accéder à des postes d’encadrement. Cela étant dit, le secteur recrute des profils issus d’horizons variés : CAP, BEP, BP, Bac pro, et du Bac +2 au Bac +5.

L’apprentissage reste un bon tremplin vers l’emploi ?

Les besoins en apprentis sont toujours là ! Malgré une légère baisse de nos effectifs en CFA, les entreprises restent mobilisées en faveur de l’apprentissage. Il existe un réel besoin de renouvellement entraîné par les prochains départs en retraite. Et le taux de transformation est très bon. Chaque année, près de 80 % des apprentis sont recrutés à l’issue de leur contrat.

Et du côté des rémunérations ?

Les entreprises du secteur tentent de séduire les nouveaux talents. Elles ont revu à la hausse la grille des salaires depuis 7 ans. Il n’est pas question de faire machine arrière aujourd’hui. Il est à noter que les perspectives d’évolution dans le secteur sont réelles et permises par de nombreuses formations mises en place pour progresser à son rythme et selon ses capacités et objectifs. Par ailleurs, il n’est pas impossible de devenir son propre patron en reprenant ou en créant sa propre entreprise.

Quelque chose à ajouter ?

Le secteur évolue. Nous travaillons dans ce sens au quotidien. Nous souhaitons que les formations soient adéquates aux besoins des entreprises et que les candidats soient outillés pour affronter les challenges de demain.

Propos recueillis par Rachida Soussi

Crédit photo : O. Roux/FFB

Agenda
du recrutement