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Interview

Aéronautique : « 15 000 recrutements par an »

[[image_alt]]L’aéronautique poursuit ses recrutements par milliers. Selon le Gifas, la fédération professionnelle des industries aéronautiques et spatiales, le secteur pourrait recruter, tout comme en 2012, 15 000 personnes en 2013, dont plus de 20 % de jeunes diplômés. Et les profils recherchés sont variés. Un entretien avec Philippe Dujaric, directeur adjoint aux affaires sociales et formation au sein du Gifas.


Quelles sont les perspectives d’embauche pour 2013 ?

Le secteur se porte bien. L’année 2012 a été, une nouvelle fois, portée par l’aviation civile. Parmi les 15 000 recrutements enregistrés, 8 000 ont été des créations d’emplois. Et 22 % des recrutements ont concerné les jeunes diplômés : du CAP/Bac pro aux diplômes d’ingénieurs. La France offre une diversité de marchés : avions civils, hélicoptères, avions d’affaires, défense, spatial, missiles… Ce qui élargit le champ des possibles. Et grâce à ses nombreux programmes d’avenir, le secteur devrait poursuivre dans cet élan en 2013. Grands donneurs d’ordre et équipementiers, PME recherchent de nouveaux collaborateurs et particulièrement en Midi-Pyrénées (30 % des effectifs), Ile-de-France (30 % des effectifs), mais aussi en Aquitaine (11 %), dans les Pays de la Loire (9%) et la région PACA (9 %). Les cinq bassins d’emplois traditionnels du secteur. Pour autant, l’emploi se situe partout en France, à des volumes différents.

Quels sont les métiers qui recrutent particulièrement ?

Ils sont nombreux. Nous pouvons en citer quelques-uns qui peinent à trouver de nouveaux talents. C’est notamment le cas de l’ajusteur-monteur, l’opérateur de commandes numériques et le chaudronnier. Des postes accessibles aux profils CAP, Bac pro (aéronautique, mécanique…). Les entreprises du secteur recherchent également des techniciens Bac +2/3 dans les méthodes, les essais, le contrôle non destructif, les bureaux d’études ou la qualité. Enfin, elles recrutent, en masse, des ingénieurs : bureau d’études, mécanique, calculs, conception et analyse de structures, architecture logiciels. Des ingénieurs électroniques de puissance manquent également à l’appel.

Qu’en est-il de l’alternance ? Les entreprises sont-elles de plus en plus impliquées dans la formation des jeunes ?

L’effort réalisé par nos entreprises adhérentes est important : plus de 5 000 jeunes étaient en contrats d’apprentissage ou en contrats de professionnalisation en début d’année, soit 15 % de plus qu’en 2012. Et le volume devrait encore augmenter cette année. L’alternance est un excellent tremplin vers l’emploi dans le secteur. De plus, la profession s’est lancée dans une expérimentation de parcours mixtes d’apprentissage entre grandes entreprise et PME qui permettent aux jeunes de découvrir l’univers professionnel d’une PME et de faciliter son embauche au terme du contrat. Les grandes entreprises font également des efforts pour accompagner les jeunes apprentis dans leur recherche d’emploi, c’est notamment le cas d’Airbus, avec son dispositif « Carnet de vol » qui organise la mise en relation des jeunes diplômés apprentis avec les équipementiers et PME aéronautiques.

Quels sont les salaires proposés aux jeunes diplômés ?

En moyenne, un profil CAP peut espérer 21 700 euros bruts par an. Le salaire d’un Bac pro s’élève à 23 400 €. Un Bac +2 (BTS, DUT) peut gagner 25 200 € en début de carrière, un Bac +3 en moyenne 27 200 €. Le salaire des ingénieurs et cadres se situe, quant à lui, à 35 200 € (de 33 000 à 38 000 € en moyenne selon les formations).

Propos recueillis par Rachida Soussi

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