Identifiez-vous

Accueil
Interview

« Un Bac +2 minimum est la première porte d’entrée dans l’assurance »

[[image_alt]]
Le secteur de l’assurance ne fléchit pas. Entre 12 000 et 13 000 embauches sont réalisées chaque année, et de nouveaux métiers font leur apparition.
Norbert Girard, Secrétaire général de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance, en dit plus sur ces nouvelles opportunités.


Comment se porte le marché de l’emploi dans l’assurance ?

Le secteur reste stable : on observe un maintien des recrutements malgré la crise et les mutations que connaît le modèle économique de l’assurance. L’industrialisation et l’informatisation des métiers auraient pu contribuer à une baisse des emplois. Mais avec le consumérisme, cette facilité à comparer les assureurs entre eux aujourd’hui, le secteur se doit d’apporter des solutions personnalisées et adaptées aux besoins de ses clients. Mieux informé, le client est plus exigeant. Les recrutements restent ainsi soutenus pour garantir un service de qualité. À cela s’ajoute le papy-boom. Les prochains départs massifs à la retraite, qui débuteront dès 2015, vont entraîner de nombreuses embauches. D’ailleurs, l’alternance est de plus en plus plébiscitée pour former la relève : les alternants représentaient environ près de 22 % des recrutements annuels en 2012, contre 16 % en 2010, et même 5,7% en 2002. On comptabilise entre 12 000 et 13 000 embauches par an. On devrait être sur ces mêmes tendances en 2014.

Quels sont les métiers porteurs en 2014 ?

Les commerciaux sont les profils les plus recherchés. Ils constituent 35 % des recrutements. On recherche des commerciaux sédentaires salariés, en agences ou en centres de service, majoritairement, mais aussi des commerciaux itinérants commissionnés et des gestionnaires de contrat. Les assureurs ont également besoin d’actuaires, de contrôleurs de gestion, d’auditeurs et de spécialistes de l’organisation. En parallèle, de nouveaux besoins se font sentir dans les métiers du web, et notamment avec cette abondance de données numérisées disponibles. Webdesigners, ergonomes sont notamment attendus pour optimiser les sites web et mobiles, mais aussi de plus en plus de spécialistes du Big data (tels que les data scientists) et du Cloud pour collecter, analyser et interpréter et au mieux les données des clients pour répondre à un besoin de qualité croissant.

Y a-t-il des profils particulièrement attendus ?

Près de 80 % des recrutements concernent un profil Bac +2 minimum. Un diplôme supérieur ou égal au Bac +2 reste la première porte d’entrée dans le secteur. Parmi eux, près d'un tiers sont titulaires d’un Bac +5. Les diplômes d’ingénieurs généralistes, d’écoles de commerce, les masters scientifiques sont notamment très prisés pour les métiers du chiffre, de l’organisation et du web. Pour autant, certaines entreprises d'assurances engagent des chimistes, des biologistes… Les clients sont issus de tous les secteurs. Les employeurs préfèrent donc former des diplômés issus de différents secteurs aux métiers de l’assurance que l’inverse. Pour les postes commerciaux, on recherche des candidats ayant des compétences techniques assurantielles mais les recruteurs sont particulièrement attentifs aux compétences liées à la gestion de la relation client. Ils recherchent ainsi des collaborateurs ayant le sens du service et l’esprit d’équipe. L’assureur ne vend plus seulement, il accompagne son client de la souscription d’un contrat au dédommagement, en passant par la recherche de professionnels nécessaires à la remise en état suite à un sinistre subi, par exemple. L’ouverture sur l’autre est une qualité indispensable pour évoluer dans le secteur.

Propos recueillis par Rachida Soussi

 

Agenda
du recrutement